Le Dr Brant Pitre, exégète et universitaire américain de renommée mondiale nous fait l’amitié de nous permettre d’exploiter cette présentation donnée au sujet de son dernier ouvrage sur la sainte cène. Toutes les questions au sujet du dernier repas sont-elle résolues ? Loin de là, ouverture de perspective.
Un repas incompréhensible sans son contexte
Il y a quelques années j’ai publié un livre intitulé Jesus and the Jewish Roots of the Eucharist[1]« Jésus et les racines juives de l’eucharistie » NDT, qui revenait sur les paroles et les actes de Jésus durant la dernière cène : ceci est mon corps, ceci est mon sang, et les mettait dans le contexte hébraïque d’accomplissement des anciennes attentes d’un nouvel Exode, dans lequel il y aurait un nouvel agneau pascal, un nouveau pain miraculeux descendant du ciel – la manne – et un nouveau pain de la présence. J’ai essayé d’y montrer comment les paroles de Jésus et ses actions durant la dernière cène pouvaient être comprises comme un accomplissement de la prophétie, des Écritures et de la tradition juive.
Deux questions
Depuis que ce livre a été publié, on m’a posé et reposé sans cesse deux questions. La première est de savoir d’un point de vue scientifique, comment on sait que Jésus a vraiment dit au cours de la dernière cène ce que rapportent les Évangiles. Certains auteurs doutent qu’il est vraiment plausible qu’un juif du premier siècle, comme Jésus, ait dit « ceci est mon corps, prenez et mangez-en tous », ou plus encore « ceci est mon sang, buvez-en tous » et « faites cela en mémoire de moi ».
Quand on connaît l’interdiction stricte établie par l’Écriture juive quant au fait de boire le sang d’un animal, le sang d’un sacrifice, une question est de savoir comment on peut être certain que Jésus ait réellement dit cela. Est-il vraiment historiquement plausible que Jésus ait identifié le pain et le vin à son corps et son sang au dernier repas ?
La deuxième question que j’ai beaucoup approfondie au cours de ces dernières années est celle de la date de la dernière cène. Vous savez peut-être qu’il y a une controverse sur le fait de savoir si la dernière cène fut effectivement un repas pascal. Si l’on se penche sur les preuves apportées par les Évangiles, ceux de Matthieu, Marc et Luc disent clairement que la dernière cène était un repas pascal juif, mais l’Évangile de Jean semble montrer Jésus prenant le dernier repas 24 heures avant la pâque juive. Autrement dit les Juifs ne la célébreraient que le lendemain. Cela a mené à un long débat sur la date de la cène : quand le dernier repas eut-il lieu ? Jeudi ou mardi, ou mercredi soir ? Certains suggèrent qu’ils s’agissaient d’un repas pascal : y avait-il un agneau à la dernière cène, ou seulement du pain et du vin ?
Un événement enraciné dans l’enseignement du Christ
Ce sont ces deux questions que j’ai approfondies au long des années. On m’a encouragé à continuer, toujours plus. Il en sortira un ouvrage important sur le dernier repas, qui entrera en profondeur dans ces deux questions. J’y étudie tous les grands enseignements de Jésus au sujet de l’eucharistie : ses mots et ses actions à la cène, comme aussi la multiplication des pains, le discours du pain de vie dans le chapitre 6 de saint Jean, l’envoi des disciples… Tout ce qui est lié à l’eucharistie dans les Évangiles. Cette étude approfondie intitulée Jesus and the Last Supper[2]« Jésus et le dernier repas » NDT reprend tout cela.
Comprendre l’institution de l’eucharistie dans son contexte
Je me suis engagé dans l’approche hébraïque de l’eucharistie, en allant plus loin, de sorte que l’on peut se demander non seulement ce que cela signifiait pour Jésus de dire que le pain et le vin étaient son corps et son sang, au premier siècle, dans le contexte juif, mais encore à quel autre moment il parle de la manne, des pains de proposition (ou pain de la présence), à quel moment il parle de sa mort comme un sacrifice, et comment tout cela se relie au centre de son message : la venue du royaume de Dieu, qu’il compare souvent à un grand banquet, une grande fête ainsi reliée à la fête de la célébration de l’eucharistie. Et surtout : la cène était-elle un repas pascal, quand a-t-il eu lieu et comment cela change-t-il notre manière de recevoir la présentation que Jésus fait de lui-même comme le nouveau Moïse, de ce qu’il allait faire dans sa passion et sa mort…
Dans Jesus and the Last Supper on entre en profondeur dans ces questions, plus encore que dans tout autre étude jamais publiée sur la dernière cène. C’est le fruit de 10 ans de recherche et d’écriture que je suis très heureux de partager.
Les racines juives de la dernière cène
Le Dr Brant Pitre, exégète et universitaire américain de renommée mondiale nous fait l’amitié de nous permettre d’exploiter cette présentation donnée au sujet de son dernier ouvrage sur la sainte cène. Toutes les questions au sujet du dernier repas sont-elle résolues ? Loin de là, ouverture de perspective.
Un repas incompréhensible sans son contexte
Il y a quelques années j’ai publié un livre intitulé Jesus and the Jewish Roots of the Eucharist[1]« Jésus et les racines juives de l’eucharistie » NDT, qui revenait sur les paroles et les actes de Jésus durant la dernière cène : ceci est mon corps, ceci est mon sang, et les mettait dans le contexte hébraïque d’accomplissement des anciennes attentes d’un nouvel Exode, dans lequel il y aurait un nouvel agneau pascal, un nouveau pain miraculeux descendant du ciel – la manne – et un nouveau pain de la présence. J’ai essayé d’y montrer comment les paroles de Jésus et ses actions durant la dernière cène pouvaient être comprises comme un accomplissement de la prophétie, des Écritures et de la tradition juive.
Deux questions
Depuis que ce livre a été publié, on m’a posé et reposé sans cesse deux questions. La première est de savoir d’un point de vue scientifique, comment on sait que Jésus a vraiment dit au cours de la dernière cène ce que rapportent les Évangiles. Certains auteurs doutent qu’il est vraiment plausible qu’un juif du premier siècle, comme Jésus, ait dit « ceci est mon corps, prenez et mangez-en tous », ou plus encore « ceci est mon sang, buvez-en tous » et « faites cela en mémoire de moi ».
Quand on connaît l’interdiction stricte établie par l’Écriture juive quant au fait de boire le sang d’un animal, le sang d’un sacrifice, une question est de savoir comment on peut être certain que Jésus ait réellement dit cela. Est-il vraiment historiquement plausible que Jésus ait identifié le pain et le vin à son corps et son sang au dernier repas ?
La deuxième question que j’ai beaucoup approfondie au cours de ces dernières années est celle de la date de la dernière cène. Vous savez peut-être qu’il y a une controverse sur le fait de savoir si la dernière cène fut effectivement un repas pascal. Si l’on se penche sur les preuves apportées par les Évangiles, ceux de Matthieu, Marc et Luc disent clairement que la dernière cène était un repas pascal juif, mais l’Évangile de Jean semble montrer Jésus prenant le dernier repas 24 heures avant la pâque juive. Autrement dit les Juifs ne la célébreraient que le lendemain. Cela a mené à un long débat sur la date de la cène : quand le dernier repas eut-il lieu ? Jeudi ou mardi, ou mercredi soir ? Certains suggèrent qu’ils s’agissaient d’un repas pascal : y avait-il un agneau à la dernière cène, ou seulement du pain et du vin ?
Un événement enraciné dans l’enseignement du Christ
Ce sont ces deux questions que j’ai approfondies au long des années. On m’a encouragé à continuer, toujours plus. Il en sortira un ouvrage important sur le dernier repas, qui entrera en profondeur dans ces deux questions. J’y étudie tous les grands enseignements de Jésus au sujet de l’eucharistie : ses mots et ses actions à la cène, comme aussi la multiplication des pains, le discours du pain de vie dans le chapitre 6 de saint Jean, l’envoi des disciples… Tout ce qui est lié à l’eucharistie dans les Évangiles. Cette étude approfondie intitulée Jesus and the Last Supper[2]« Jésus et le dernier repas » NDT reprend tout cela.
Comprendre l’institution de l’eucharistie dans son contexte
Je me suis engagé dans l’approche hébraïque de l’eucharistie, en allant plus loin, de sorte que l’on peut se demander non seulement ce que cela signifiait pour Jésus de dire que le pain et le vin étaient son corps et son sang, au premier siècle, dans le contexte juif, mais encore à quel autre moment il parle de la manne, des pains de proposition (ou pain de la présence), à quel moment il parle de sa mort comme un sacrifice, et comment tout cela se relie au centre de son message : la venue du royaume de Dieu, qu’il compare souvent à un grand banquet, une grande fête ainsi reliée à la fête de la célébration de l’eucharistie. Et surtout : la cène était-elle un repas pascal, quand a-t-il eu lieu et comment cela change-t-il notre manière de recevoir la présentation que Jésus fait de lui-même comme le nouveau Moïse, de ce qu’il allait faire dans sa passion et sa mort…
Dans Jesus and the Last Supper on entre en profondeur dans ces questions, plus encore que dans tout autre étude jamais publiée sur la dernière cène. C’est le fruit de 10 ans de recherche et d’écriture que je suis très heureux de partager.
Retrouvez ici l’interview du Dr Pitre
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