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Changer la doctrine de l’Église en matière d’homosexualité ? (5/5)

Nous proposons ici en série les éléments du riche article publié à l’automne dernier par Mgr Kruijen dans Sedes Sapientiae, avec l’aimable autorisation de l’auteur et de la Revue.
L’article peut être retrouvé dans son intégralité dans Sedes Sapientiae, revue de formation théologique et spirituelle de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier.
Dans cette série Mgr Kruijen montre que l’Église n’est ni faussement inclusive ni exclusive, puis extrait six propositions prétendant étayer un changement de doctrine de l’Église, auxquelles il répond en détail ici.
Retrouvez ici la première partie de l’article
Retrouvez ici la seconde partie de l’article
Retrouvez ici la troisième partie de l’article
Retrouvez ici la quatrième partie de l’article

 

En guise d’ouverture : le statut de la Parole de Dieu

Il est évident que le point peut-être le plus nodal, duquel dépendent l’acceptation ou le rejet de la doctrine catholique sur l’homosexualité, est le statut accordé aux Saintes Écritures et à la tradition apostolique[1]Rappelons que la vérité salutaire et la règle morale qui ont leur source dans l’Évangile « sont contenues dans les livres écrits et dans les traditions non écrites qui, reçues par les … Continue reading, et donc à la Parole de Dieu. Croit-on encore ou ne croit-on plus que cette Parole, telle qu’elle a été consignée dans les Écritures sous l’inspiration du Saint-Esprit, « est vérité » (Jn 17, 17) et communique donc fidèlement à la fois l’image et la volonté de Dieu ? Les Écritures sont-elles toujours considérées comme normatives pour la doctrine chrétienne, y compris sur le plan de la praxis, ou non ? Ces questions fondamentales touchent à l’autocompréhension et à l’identité même de l’Église comme ἐκκλησία – assemblée convoquée par une Parole transcendante qui n’est pas produite par elle et qui la précède. Elles obligent par là à une option spirituelle décisive.

La Parole dans le plan de Dieu

Pour mesurer tout l’enjeu de cette option, et sans revenir sur les enseignements magistériels au sujet de la Parole de Dieu comme règle suprême de la foi, il est utile de rappeler à cet endroit quelques grandes affirmations de l’Écriture sur elle-même ou, plus largement, sur la Parole de Dieu.

1 Th 2, 13 déclare tout d’abord que cette Parole est accueillie par les croyants, « non comme une parole d’hommes, mais comme ce qu’elle est réellement, la Parole de Dieu ». 2 P 1, 20-21 reprend en substance le même message en affirmant explicitement le principe de l’inspiration des Écritures par l’Esprit Saint, tout en précisant que leur interprétation n’est pas une affaire privée. En Lc 21, 33, Jésus affirme que ses paroles « ne passeront pas », tandis qu’en Jn 10, 35 il déclare un corollaire de l’origine divine de l’Écriture, à savoir que « nul ne peut [l’]abolir ». En Ga 1, 11-12, saint Paul précise que l’Évangile qu’il annonce n’est pas d’origine humaine, mais qu’il lui a été transmis « par une révélation de Jésus Christ ». En 1 Th 4, 8, à la suite d’un enseignement moral exigeant (cité en exergue de cette contribution), il n’hésite pas à tirer la conséquence logique du principe de l’origine divine de cet enseignement : « Dès lors, qui rejette cela, ce n’est pas un homme qu’il rejette, c’est Dieu[2]Paul distingue ce qu’il enseigne au nom du Seigneur et ce qui n’est que son avis personnel (voir notamment 1 Co 7, vv. 10, 12 et 25).. »

Ce dernier passage est important, car il démontre que la doctrine transmise par les apôtres ne porte pas seulement sur des vérités à croire, mais également sur une praxis de vie (voir les parties parénétiques dans les Évangiles, et dans les épîtres de Paul, notamment). Jésus n’avait d’ailleurs pas seulement envoyé ses apôtres pour évangéliser toutes les nations, mais aussi pour leur apprendre à observer tout ce qu’il leur avait prescrit (cf. Mt 28, 19-20).

Le magistère ecclésiastique a sanctionné cette autocompréhension des textes inspirés en affirmant que « les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée dans les Lettres sacrées pour notre salut[3]Dei Verbum, 11. ».

Contrairement aux connaissances humaines, notamment scientifiques, toujours révisables, puisqu’elles ne valent qu’« en l’état actuel de la science », la doctrine en matière de foi et de morale transmise par les Écritures procède d’un principe transcendant qui n’est pas sujet à l’erreur, à savoir le Créateur de la nature humaine dont la loi est « parfaite » (Ps 19, 8) et « vérité » (Ps 119, 142). C’est la raison pour laquelle l’Église enseigne que « la foi est certaine, plus certaine que toute connaissance humaine » (CEC, no 157).

Du point de vue des principes de la doctrine catholique, il est donc faux de dire, comme le font certains aujourd’hui, que l’enseignement de l’Église en matière d’homosexualité pourrait et devrait être changé au vu des connaissances scientifiques actuelles ou, plus banalement, des évolutions sociétales contemporaines. Cet enseignement, en effet, ne s’appuie pas d’abord sur des raisonnements humains, mais sur la Révélation divine. De plus, il ne faut pas perdre de vue que l’utilisation, par la théologie, d’éléments et d’instruments conceptuels provenant d’autres disciplines, comme l’anthropologie ou la sociologie, par exemple, « exige un discernement qui trouve son principe normatif ultime dans la doctrine révélée[4]C’est ainsi que le cardinal Jean-Claude Hollerich a déclaré que la doctrine de l’Église en matière d’homosexualité est erronée et devrait être changée parce que son fondement … Continue reading ».

 

En réalité, l’abandon ou le rejet de certains contenus déterminés des Saintes Écritures, reconnus normatifs pour la foi et la morale par la tradition apostolique connexe, représentent un attentat inouï à la Parole divine et donc à Dieu lui-même (cf. 1 Th 4, 8). Une fois lancée, cette dynamique entraînera inévitablement des révisions ou des abandons doctrinaux toujours plus nombreux et étendus. Une telle dilapidation du dépôt de la foi déboucherait en définitive sur une destruction du christianisme lui-même, au profit d’une religiosité dont les normes ne dérivent plus, en dernière instance, de la Révélation, mais des opinions dominantes (mainstream) toujours changeantes en fonction des époques et des lieux. Cette approche relativiste reviendrait à postuler que c’est à chaque génération de réinventer la foi et les mœurs qui y correspondent, oubliant de ce fait que la foi a été « transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3)[5]BJ, note c. ad locum : « À la tradition de la foi des apôtres, v. 17, fondement de la vie chrétienne, v. 20, il n’y a rien à changer : cf. 1 Co 11, 2 ; 2 Th 2, 15 ; 1 Tm 6, … Continue reading.

Le Nouveau Testament n’avait pas manqué de mettre en garde contre une telle dérive fatale du christianisme vers ce qui serait déjà une autre religion et donc un naufrage du salut – car l’Évangile ne sauve que si nous le gardons tel qu’il nous a été transmis, au lieu de le frelater comme le font beaucoup (cf. 1 Co 15, 2 ; 2 Co 2, 17). C’est ainsi qu’il est écrit que « quiconque va plus avant[6]BJ, note g. sur 2 Jn 9 : « Les hérétiques se croyaient ‟avancésˮ en prétendant dépasser les bornes de l’enseignement apostolique. » et ne demeure pas dans la doctrine du Christ ne possède pas Dieu » (2 Jn 9). Jésus avait, pour sa part, dénoncé l’annulation du commandement de Dieu au profit de traditions purement humaines (cf. Mc 7, 8-9).

Conclusion

Comme à toutes les époques, mais avec plus d’insistance encore de nos jours, Jésus demande à ceux qui prétendent le suivre : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6, 67.) L’Église « synodale », en proie à la confusion doctrinale et comme déboussolée, tentée de jeter par-dessus bord l’héritage doctrinal transmis par nos pères, et qui laisse se répandre de véritables hérésies sans réagir[7]La négation de l’enfer ou du caractère propitiatoire de la messe, pour n’en citer que deux. Pour les États-Unis, voir par exemple Ross Douthat, Bad religion, How we became a nation of … Continue reading, se situe aujourd’hui à la croisée des chemins.

D’un côté se présente le chemin exigeant de la fidélité à la tradition apostolique et au dépôt de la foi, chemin accompagné par la croix et « l’opprobre du Christ » (He 11, 26), et même, bien souvent, par la haine de la part du monde (cf. Mt 10, 22 ; Jn 15, 18-20 ; 17, 14), mais chemin de vie car parcouru d’abord par « le chef de notre foi, […] Jésus, qui au lieu de la joie qui lui était proposée, endura une croix, dont il méprisa l’infamie, et qui est assis désormais à la droite du trône de Dieu » (He 12, 2).

De l’autre se présente le chemin large et facile consistant essentiellement à se modeler sur le monde présent (versus Rm 12, 2 !), chemin séduisant puisqu’il supprime la nécessité de lutter contre le péché en déclarant que celui-ci n’en est plus un, réduisant du coup à néant la croix du Christ (cf. 1 Co 1, 17). Ce chemin-là signifie en réalité, non seulement un christianisme affadi, expurgé de la notion de salut (salut de quoi, d’ailleurs, puisque celui-ci est donné d’office à tous, quels que soient les choix de vie ?), de la nécessité de la pénitence et de la conversion pour être sauvé, des commandements, de la croix, du péché (excepté celui de refuser le refus du péché), de la crainte de Dieu, du jugement et, bien sûr, de la possibilité de la damnation éternelle qu’implique ce dernier. Bien plus, ce chemin revient à un abandon du christianisme lui-même, tel qu’il nous a été transmis depuis les origines, au profit d’une sorte de gnose du bien-être (wellness), permettant à chacun de vivre selon ses passions, d’après le principe : à partir du moment où cela plaît et où il y a consentement, tout est permis, même le libertinage et la débauche. Bref, un humanisme hédoniste pour lequel le plaisir sous toutes ses formes, notamment la jouissance sensuelle, est érigé en valeur suprême et pour ainsi dire eschatologique. L’abolition de toute crainte du châtiment divin, que présuppose un tel programme, ne supprime pas seulement un frein aux passions[8]Maxime le Confesseur, Centuries sur la charité, I, 3 (SC 9, p. 70) : « Qui croit au Seigneur craint le châtiment ; qui craint le châtiment maîtrise ses passions. » S’il est vrai que la … Continue reading ; elle manifeste aussi que la foi en Dieu, vivant et rémunérateur (cf. He 11, 6), ne joue plus de rôle significatif dans la vie d’un grand nombre[9]Benoît XVI, Lettre aux évêques de l’Église catholique au sujet de la levée de l’excommunication des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre, 10 mars 2009 : « En ce moment de notre … Continue reading.

Placés devant ces deux voies (cf. Dt 30, 15-20 ; Si 15, 16-17), de nombreux hiérarques et autres fidèles de l’Église semblent bien hésitants à redire avec saint Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Comme hier, Pierre a besoin de la prière et du sacrifice de l’Église (cf. Ac 12, 5).

L’oubli ou le refus croissant du péché (et de sa gravité) qui est pourtant la cause de la Passion du Christ[10]Cf. CEC, no 598. Sur la gravité du péché, nous nous permettons de renvoyer à Christophe J. Kruijen, « La gravité du péché mortel : entre relativisation et intelligence des motifs » (en … Continue reading et peut entraîner la damnation, révèlent en réalité un problème plus fondamental, à savoir l’occultation contemporaine du jugement divin et l’universalisme sotériologique[11]Par « universalisme sotériologique », on entend ici, non ce qui a trait à la volonté salvifique universelle de Dieu, qui ne fait aucun doute, mais l’affirmation ou du moins la suggestion … Continue reading qui l’accompagne. Lorsqu’un pasteur fonde sa pratique et son discours sur le présupposé implicite ou explicite que la mort est de toute manière suivie de la vie bienheureuse et que, par conséquent, son propre salut et celui des autres ne sont plus en jeu, la crainte d’entraîner ses auditeurs dans la perdition disparaît, comme disparaît également la motivation pour avertir les pécheurs et les exhorter à la conversion. Le caractère impératif de cet avertissement prophétique n’a en effet de sens que si le pasteur a conscience que Dieu lui demandera compte de leur « sang », c’est-à-dire de leur vie (cf. Ez 3, 18 ; 33, 6.8). Sans timor Domini, sans la crainte de favoriser la présomption des pécheurs en rassurant leur conscience à bon compte, voire en justifiant leur péché, toute la pratique pastorale de l’Église perd son ressort et son sens, à savoir le (travail au) salut des âmes. Plus largement, la religion chrétienne elle-même se trouve alors dégradée en une religion sans enjeu, donc inutile.

D’un point de vue plus pragmatique, on notera que, de tout temps, les dénominations religieuses les plus dynamiques sont celles qui maintiennent des exigences éthiques fortes[12]Voir à ce sujet les travaux de Rodney Stark sur les motifs de l’expansion du christianisme au cours des premiers siècles. Pour le dynamisme des groupes évangéliques, voir Patrice de Plunkett, … Continue reading. A contrario, celles qui jettent par-dessus bord les préceptes ou les vérités difficiles (comme l’existence et l’éternité de l’enfer) s’effondrent inévitablement. Qu’on pense simplement au déclin de l’anglicanisme ou des communautés protestantes libérales, sans parler de l’hémorragie massive et croissante du nombre de catholiques et de protestants en Allemagne[13]En Allemagne, le nombre de catholiques ayant déclaré officiellement leur « sortie de l’Église » (Kirchenaustritt) est passé de 359 338 en 2021 à 522 821 en 2022. Pour l’Église … Continue reading, et ce alors même que les Églises particulières optent dans ce pays pour un agenda « synodal » ultraprogressiste (acceptation de toutes les formes de sexualité, bénédiction des couples de même sexe, etc.). De tels faits devraient donner à réfléchir avant de s’aventurer à un démantèlement suicidaire de la doctrine authentique et éprouvée de l’Église.

Enfin, il est clair qu’un changement de doctrine sur l’homosexualité créerait inévitablement des ruptures au sein de l’Église, à l’image de ce qui s’est passé dans la Communion anglicane[14]Cf. http://www.belgicatho.be/archive/2023/02/21/les-anglicans-rejettent-justin-welby-a-la-tete-de-l-eglise-m-6429415.html..

 

Lisez aussi notre article : Lisons la Bible !

Références

Références
1 Rappelons que la vérité salutaire et la règle morale qui ont leur source dans l’Évangile « sont contenues dans les livres écrits et dans les traditions non écrites qui, reçues par les apôtres de la bouche du Christ lui-même ou transmises comme de main en main par les apôtres sous la dictée de l’Esprit Saint, sont parvenues jusqu’à nous » (Concile de Trente, 4e session, 8 avril 1546, Décret sur la réception des livres saints et des traditions [DH, n° 1501]). En définitive, la communion avec Dieu et son Fils suppose la communion avec la Tradition ininterrompue remontant au témoignage direct des apôtres (cf. 1 Jn 1, 3).
2 Paul distingue ce qu’il enseigne au nom du Seigneur et ce qui n’est que son avis personnel (voir notamment 1 Co 7, vv. 10, 12 et 25).
3 Dei Verbum, 11.
4 C’est ainsi que le cardinal Jean-Claude Hollerich a déclaré que la doctrine de l’Église en matière d’homosexualité est erronée et devrait être changée parce que son fondement sociologique et scientifique serait erroné (cf. « ‟Nicht Antworten von früher auf Fragen von morgen gebenˮ – Kardinal Hollerich über Woelki, Reformen und Homosexualität », Interview du cardinal Hollerich par Ludwig Ring-Eifel, publiée le 1er février 2022 sur le site https://www.kna.de/ [page consultée le 2 février 2022]).
5 BJ, note c. ad locum : « À la tradition de la foi des apôtres, v. 17, fondement de la vie chrétienne, v. 20, il n’y a rien à changer : cf. 1 Co 11, 2 ; 2 Th 2, 15 ; 1 Tm 6, 20. »
6 BJ, note g. sur 2 Jn 9 : « Les hérétiques se croyaient ‟avancésˮ en prétendant dépasser les bornes de l’enseignement apostolique. »
7 La négation de l’enfer ou du caractère propitiatoire de la messe, pour n’en citer que deux. Pour les États-Unis, voir par exemple Ross Douthat, Bad religion, How we became a nation of heretics, New York, Free Press, 2012.
8 Maxime le Confesseur, Centuries sur la charité, I, 3 (SC 9, p. 70) : « Qui croit au Seigneur craint le châtiment ; qui craint le châtiment maîtrise ses passions. » S’il est vrai que la crainte filiale est, en soi, plus parfaite que la crainte servile, la crainte de l’enfer demeure cependant « bonne en elle-même et utile, comme un don surnaturel et un mouvement inspiré par Dieu préparant à l’amour de la justice » (Pie VI, Constitution Auctorem fidei, 28 août 1794, § 25 [DH, no 2625]). Voir dans le même sens concile de Trente, 14e session, 25 novembre 1551, Doctrine sur le sacrement de la pénitence, chap. 4 (DH, no 1678) ; can. 5 sur le sacrement de la pénitence (DH, no 1705) ; Décret du Saint-Office condamnant les erreurs des jansénistes, 7 décembre 1690, § 14-15 (DH, no 2314-2315) ; CEC, no 1453. Gardent aussi toute leur valeur en sagesse ces mots de Pie XII, Allocution aux curés et prédicateurs de carême de Rome, 23 mars 1949 (AAS 41 [1949], p. 185 ; trad. fr., DC 46 [1949], p. 453) : « Il est vrai que le désir du ciel est un motif en soi plus parfait que la crainte des peines éternelles ; mais il ne s’ensuit pas que ce soit pour tous les hommes aussi le motif le plus efficace pour les retenir éloignés du péché et pour les convertir à Dieu. »
9 Benoît XVI, Lettre aux évêques de l’Église catholique au sujet de la levée de l’excommunication des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre, 10 mars 2009 : « En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes. »
10 Cf. CEC, no 598. Sur la gravité du péché, nous nous permettons de renvoyer à Christophe J. Kruijen, « La gravité du péché mortel : entre relativisation et intelligence des motifs » (en cours de parution).
11 Par « universalisme sotériologique », on entend ici, non ce qui a trait à la volonté salvifique universelle de Dieu, qui ne fait aucun doute, mais l’affirmation ou du moins la suggestion d’un salut effectif de tous les hommes.
12 Voir à ce sujet les travaux de Rodney Stark sur les motifs de l’expansion du christianisme au cours des premiers siècles. Pour le dynamisme des groupes évangéliques, voir Patrice de Plunkett, Les évangéliques à la conquête du monde : enquête, Paris, Perrin, 2009.
13 En Allemagne, le nombre de catholiques ayant déclaré officiellement leur « sortie de l’Église » (Kirchenaustritt) est passé de 359 338 en 2021 à 522 821 en 2022. Pour l’Église évangélique (Evangelische Kirche in Deutschland), ce nombre a été de 380 000 en 2022.
14 Cf. http://www.belgicatho.be/archive/2023/02/21/les-anglicans-rejettent-justin-welby-a-la-tete-de-l-eglise-m-6429415.html.
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