Références
↑1 | La Peur en Occident, 1978 ; Le Péché et la peur, 1983. |
---|---|
↑2 | La naissance du purgatoire, 1981 |
↑3 | « Enfin puisque la Vérité affirme dans l’Évangile que si quelqu’un a blasphémé contre l’Esprit Saint il ne lui sera pas pardonné, ni dans ce monde ni dans le monde à venir (Mt 12, 32) – ce qui nous fait comprendre que certains sont déliés de leur faute dans le siècle présent, mais d’autres dans le siècle à venir– et que l’Apôtre dit que ” le feu éprouvera l’œuvre de chacun selon ce qu’elle est ” et que ” celui dont l’œuvre est consumée en subira la perte, mais que lui-même sera sauvé, mais comme à travers le feu ” (1 Co 13, 15) et puisqu’on dit que les Grecs eux-mêmes croient et affirment en toute vérité et sans aucun doute que les âmes de ceux qui meurent après avoir reçu la pénitence, mais sans l’avoir accomplie, ou qui meurent sans péché mortel mais avec des péchés véniels et minimes, sont purifiés après la mort et peuvent être aidés par les suffrages de l’Église, étant donné qu’ils disent qu’aucun nom certain et déterminé ne désigne chez leurs docteurs le lieu d’une telle purification, et puisque selon la tradition et l’autorité des saints Pères nous l’appelons ” Purgatoire “, Nous voulons que désormais il soit appelé ainsi chez eux. En effet ce feu temporaire purifie les péchés, non toutefois les péchés mortels ou capitaux qui n’auraient pas d’abord été remis par la pénitence, mais les péchés légers et minimes qui pèsent encore sur eux après leur mort, même s’ils ont été pardonnés pendant la vie. » Concile de Lyon I, Lettre Sub catholicae professione à l’évêque de Tusculanum (DS838). |
↑4 | « Que si, vraiment pénitents, ils sont morts dans la charité, avant d’avoir satisfait, par de dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiées après la mort par des peines purgatoires et purifiantes, […]. Pour adoucir ces peines, les intercessions des fidèles vivants leur sont utiles, à savoir le sacrifice de la messe, les prières, les aumônes et les autres œuvres de piété que les fidèles ont coutume de faire pour d’autres fidèles selon les institutions de l’Église. » Profession de foi imposée à l’empereur Michel Paléologue (DS856). |
↑5 | « Si ceux qui se repentent véritablement meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir par des fruits dignes de leur repentir réparé leurs fautes commises par actions ou par omission, leurs âmes sont purifiées après leur mort par des peines purgatoires et, pour qu’ils soient relevés de peines de cette sorte, leur sont utiles les suffrages des fidèles vivants, c’est-à-dire : offrandes de messes, prières et aumônes et autres œuvres de piété qui sont accomplies d’ordinaire par les fidèles pour d’autres fidèles, selon les prescriptions de l’Église. » (DS1304) |
↑6 | Si quelqu’un dit que, après avoir reçu la grâce de la justification, tout pécheur pénitent voit sa faute remise et sa condamnation à la peine éternelle annulée, en sorte que ne reste aucune condamnation à une peine temporelle à expier, ou dans ce monde ou dans le monde à venir au Purgatoire, avant que ne puisse s’ouvrir l’entrée au royaume des cieux, qu’il soit anathème. (DS1580) |
↑7 | « L’Église catholique, instruite par l’Esprit Saint, à partir de la sainte Écriture et de la tradition ancienne des Pères, a enseigné dans les saints conciles et tout dernièrement dans ce concile œcuménique qu’il y a un Purgatoire et que les âmes qui y sont retenues sont aidées par les suffrages des fidèles, et surtout par le sacrifice de l’autel si agréable à Dieu. Aussi le saint concile prescrit-il aux évêques de tout faire pour que la saine doctrine du Purgatoire, transmise par les saints Pères et les saints conciles, soit l’objet de la foi des fidèles, que ceux-ci la gardent, et qu’elle soit enseignée et proclamée en tous lieux. On exclura des prédications populaires auprès des gens sans instruction les questions plus difficiles et subtiles, qui ne sont d’aucune utilité pour l’édification, et desquelles la plupart du temps la piété ne tire aucun profit. On ne permettra pas que soient divulgués et abordés des points incertains ou qui sont apparemment faux. On interdira, comme scandaleux et offensant pour les fidèles, tout ce qui relève d’une certaine curiosité ou de la superstition ou tout ce qui a indécemment un goût de lucre… (DS1820) |
↑8 | « Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ, soit qu’elles aient encore à être purifiées au Purgatoire, soit que dès l’instant où elles quittent leur corps Jésus les prenne au paradis comme Il a fait pour le bon larron, sont le peuple de Dieu dans l’au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leur corps. » Paul VI, Profession de foi, n°28. |
↑9 | nn°1030-1032. |
↑10 | qui le mentionne dans sa constitution Lumen Gentium aux nn°49 et 51. |
↑11 | 2M 12, 43-46 : « Ayant fait une collecte d’environ 2.000 drachmes, [Judas] l’envoya à Jérusalem afin qu’on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement d’après le concept de la résurrection. Car, s’il n’avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s’il envisageait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui s’endorment dans la piété, c’était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché. » |
↑12 | Saint Thomas d’Aquin, Commentaire du IVe livre des Sentences, dit. 21, q. 1, a. 1. |
↑13 | « quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre » : impliquant que certains péchés peuvent être expiés dans l’au-delà. |
↑14 | « c’est ce feu qui éprouvera la qualité de l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie sur le fondement subsiste, l’ouvrier recevra une récompense ; si son œuvre est consumée, il en subira la perte ; quant à lui, il sera sauvé, mais comme à travers le feu. Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous » : l’œuvre peut être consumée (saint Paul fait référence notamment aux œuvres des missionnaires), mais l’ouvrier même mauvais pourra être sauvé de justesse car son fondement est resté bon. |
↑15 | saint Paul y évoque la coutume du « baptême pour les morts » à Corinthe, rite de purification pour les défunts : « S’il en était autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi donc se fait-on baptiser pour eux ? » |
↑16 | 1Jn 1, 8s : « Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur » ; 1Jn 3, 3 : « Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme celui-là est pur. » |
↑17 | « La loi de la prière est la loi de la foi. » |
↑18 | Saint Thomas d’Aquin en fait un argument important dans son Commentaire du IVe livre des Sentences, d. 21, q. 1, a. 1, qla 1, sc1. |
↑19 | C’est ainsi que le texte de saint Paul en 1Co 3 est interprété par Clément d’Alexandre, Origène, Tertullien, saint Cyprien, saint Ambroise ; saint Cyprien, confronté au drame des lapsi – chrétiens apostats – envisage la possibilité d’une pénitence posthume. |
↑20 | « Les uns, donc, souffrent des peines temporelles en cette vie seulement, les autres après la mort ; et d’autres en cette vie et après la mort tout ensemble, bien que toujours avant le dernier jugement. Mais tous ceux qui souffrent des peines temporelles après la mort ne tombent point dans les éternelles. Nous avons déjà dit qu’il y en a à qui les peines ne sont pas remises en ce siècle et à qui elles seront remises en l’autre, afin qu’ils ne soient pas punis du supplice qui ne finit pas » De Civ. Dei, XXI, 13. |
↑21 | « Pour ce qui est certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt.12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur. » Dialogue, IV, 39. |