Rechercher
Rechercher
Rechercher
Rechercher

Le Moyen-Âge a-t-il inventé le Purgatoire ?

Le mot de « purgatoire » apparaît au Moyen-Âge (XIe siècle) : il s’agirait ainsi pour certains d’une invention tardive de l’Église, destinée à renforcer son « arsenal répressif » et ses moyens de contrôle sur les populations.
Pour les catholiques cependant, la réalité d’un état de purification avant l’entrée au Ciel appartient à la doctrine révélée par Dieu dans l’Écriture et enseignée dès les origines par la Tradition de l’Église.
Qui croire ? Enquête et retour sur un concept mal compris.
 

Une « pastorale de la peur » ?

Jean Delumeau[1]La Peur en Occident, 1978 ; Le Péché et la peur, 1983. a popularisé l’idée d’une « pastorale de la peur » développée au Moyen-Âge par l’Église, usant en particulier du concept de « Purgatoire. » Sous influence d’une lecture psychanalytique, l’historien croit déceler une « surculpabilisation » du discours de l’Église, à la fonction à la fois prosélyte (pour « christianiser » en profondeur les masses) et cathartique (pour évacuer les peurs et les angoisses de temps difficiles), mais qui aurait finalement contribué à fragiliser les bases de la chrétienté occidentale.

Jacques Le Goff[2]La naissance du purgatoire, 1981 est allé plus loin, parlant d’une « naissance du purgatoire, » concept développé au long des siècles du Moyen-Âge à mesure de l’affinement de la conscience religieuse et « lancé » réellement au XIIe siècle. Fidèle à son prisme marxiste, l’historien fait du Purgatoire un élément d’affirmation de classes sociales montantes mais auparavant déconsidérées (usuriers, capitalistes…).

Une apparition tardive dans l’enseignement du Magistère

Il faut reconnaître que la doctrine du Purgatoire n’apparaît explicitement dans l’enseignement du Magistère qu’à partir du premier[3]« Enfin puisque la Vérité affirme dans l’Évangile que si quelqu’un a blasphémé contre l’Esprit Saint il ne lui sera pas pardonné, ni dans ce monde ni dans le monde à venir … Continue reading (1245) puis du second concile de Lyon (1274)[4]« Que si, vraiment pénitents, ils sont morts dans la charité, avant d’avoir satisfait, par de dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont … Continue reading et du concile de Florence (1441)[5]« Si ceux qui se repentent véritablement meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir par des fruits dignes de leur repentir réparé leurs fautes commises par actions ou par omission, leurs … Continue reading sans même que soit encore employé le mot.

Ce dernier est enfin utilisé dans le Décret sur la justification[6]Si quelqu’un dit que, après avoir reçu la grâce de la justification, tout pécheur pénitent voit sa faute remise et sa condamnation à la peine éternelle annulée, en sorte que ne reste … Continue reading du Concile de Trente (1547), ainsi que dans son Décret sur le purgatoire[7]« L’Église catholique, instruite par l’Esprit Saint, à partir de la sainte Écriture et de la tradition ancienne des Pères, a enseigné dans les saints conciles et tout dernièrement … Continue reading (1563). Ces enseignements seront repris de nombreuses fois par la suite, jusqu’à la profession de foi du pape Paul VI en 1968[8]« Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ, soit qu’elles aient encore à être purifiées au Purgatoire, soit que dès … Continue reading et au Catéchisme de l’Église Catholique[9]nn°1030-1032. : il n’a donc pas été « aboli » par le concile de Vatican II[10]qui le mentionne dans sa constitution Lumen Gentium aux nn°49 et 51. !

Et pourtant la Bible parle du Purgatoire !

Bien que les mentions soient moins abondantes qu’au sujet de l’Enfer, la Sainte Écriture ne laisse pas de doute quant à l’existence d’un lieu de purification des âmes après la mort.

– Le texte le plus important est celui du second livre des Maccabées, qui raconte comment leur chef (Judas Maccabée) fit une offrande importante afin que soit offert à Jérusalem un sacrifice pour le péché des morts, et en tire un enseignement explicite au sujet de la résurrection et de la nécessité de prier pour les défunts[11]2M 12, 43-46 : « Ayant fait une collecte d’environ 2.000 drachmes, [Judas] l’envoya à Jérusalem afin qu’on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement … Continue reading. Ce texte, rejeté par Luther comme apocryphe représente pour saint Thomas d’Aquin l’argument définitif (car tiré de la parole divine) prouvant l’existence du Purgatoire[12]Saint Thomas d’Aquin, Commentaire du IVe livre des Sentences, dit. 21, q. 1, a. 1.

– Le Nouveau Testament ne présente pas d’enseignement direct mais donne plusieurs indications implicites, développées par les Pères, le Magistère et les théologiens. Saint Robert Bellarmin invoque ainsi neuf textes témoignant d’une croyance explicite au Purgatoire, parmi lesquels Mt 12, 31-32[13]« quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre » : impliquant que certains péchés peuvent être expiés dans l’au-delà. ou encore 1Co 3, 10-17[14]« c’est ce feu qui éprouvera la qualité de l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie sur le fondement subsiste, l’ouvrier recevra une récompense ; si son œuvre est … Continue reading et 1Co 15, 29[15]saint Paul y évoque la coutume du « baptême pour les morts » à Corinthe, rite de purification pour les défunts : « S’il en était autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser … Continue reading.

L’enseignement implicite de l’Écriture

Même sans mention directe du Purgatoire, le Nouveau Testament enseigne la nécessité d’une expiation personnelle pour bénéficier du mystère de la Rédemption, et appelle en conséquence à la pénitence en préparation du jugement. Ce contexte qui lie la doctrine de l’expiation à celle de la sainteté et de la justice de Dieu, est à l’origine de la foi au Purgatoire[16]1Jn 1, 8s : « Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur » ; 1Jn 3, 3 : « Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il … Continue reading.

Ce lien intrinsèque entre la nécessité en vue du salut d’une foi agissante, donc manifestée par des œuvres, et la doctrine du Purgatoire, apparaît en négatif dans les raisons pour lesquelles Luther et Calvin le refusent. Ce sont tout ensemble la possibilité d’une purification (sur terre ou dans l’au-delà) et ses moyens (sur terre : la messe, la confession sacramentelle ; dans l’au-delà : les indulgences, la prière pour les défunts) qu’ils rejettent au motif que la foi seule justifie, par l’efficacité de la seule grâce divine, qui recouvre le péché de l’homme sans le supprimer.

Pourquoi le Magistère parle-t-il si tard ?

Cela nous fait comprendre pourquoi les enseignements explicites du Magistère interviennent majoritairement à partir du bas Moyen-Âge.

Rappelons d’abord la loi paradoxale et providentielle du développement historique du dogme chrétien : c’est souvent face à l’erreur que l’Église a été amenée à préciser et expliciter le contenu de la Révélation, sous l’assistance infaillible du Saint-Esprit.

C’est ainsi lorsqu’est apparue la nécessité de préciser l’expression de la foi en vue d’une réconciliation avec les catholiques orientaux (conciles de Lyon I, Lyon II, Florence), et plus encore face aux négations protestantes (concile de Trente, Léon X dans sa bulle condamnant Luther) et modernes (condamnation par Pie VI du concile de Pistoie, lettre Ex quo non de saint Pie X) que le Magistère s’est exprimé explicitement sur le sujet d’une purification post-mortem.

Peut-on en affirmer pour autant que le Purgatoire soit une invention du Moyen-Âge ?

Un article de foi et de Tradition depuis les origines

La réalité d’un état de purification avant l’entrée au Ciel pour certaines âmes est contenue dans l’enseignement de l’Église dès les origines.

– « Lex orandi, lex credendi[17]« La loi de la prière est la loi de la foi. » » selon l’adage antique : la pratique primitive et universelle de la prière pour les défunts dans la pratique de l’Église et dans sa liturgie est un fondement solide du dogme du Purgatoire[18]Saint Thomas d’Aquin en fait un argument important dans son Commentaire du IVe livre des Sentences, d. 21, q. 1, a. 1, qla 1, sc1.. On ne prierait pas pour les défunts si les seules fins dernières possibles étaient le Ciel ou l’Enfer (et ainsi la pratique de la prière pour les âmes défuntes est absente du protestantisme).

– L’enseignement des premiers Pères de l’Église va unanimement dans ce sens[19]C’est ainsi que le texte de saint Paul en 1Co 3 est interprété par Clément d’Alexandre, Origène, Tertullien, saint Cyprien, saint Ambroise ; saint Cyprien, confronté au drame des lapsi … Continue reading bien que l’idée d’une situation intermédiaire et d’une rétribution immédiate ne soient pas encore parfaitement dégagée et comprise au IIIe siècle.

– au IVe siècle saint Augustin († 430) enseigne en revanche déjà qu’une purification est nécessaire après la mort pour les âmes demeurées attachées aux biens de ce monde[20]« Les uns, donc, souffrent des peines temporelles en cette vie seulement, les autres après la mort ; et d’autres en cette vie et après la mort tout ensemble, bien que toujours avant le dernier … Continue reading. Il interprète saint Paul (toujours 1Co 3, 16) en parlant d’un « feu purificateur » (« ignis purgatorius »).

saint Grégoire le Grand († 604) parle de même de ce feu purifiant[21]« Pour ce qui est certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a … Continue reading et recommande la prière pour les âmes défuntes, initiant la pratique de faire célébrer trente messes d’affilée à leur intention (le « trentain grégorien », cf. Dialogue IV, 57).

Le Purgatoire, invention de l’Église ? Si l’on va au-delà du premier regard, tout contribue à montrer le contraire : l’expression tardive du Magistère ne doit pas masquer l’antiquité de la foi dans la nécessité et la possibilité d’une expiation des fautes vénielles après la mort, raison fondamentale et justification unique de la pratique pieuse de prier pour les défunts.

Références

Références
1 La Peur en Occident, 1978 ; Le Péché et la peur, 1983.
2 La naissance du purgatoire, 1981
3 « Enfin puisque la Vérité affirme dans l’Évangile que si quelqu’un a blasphémé contre l’Esprit Saint il ne lui sera pas pardonné, ni dans ce monde ni dans le monde à venir (Mt 12, 32)  – ce qui nous fait comprendre que certains sont déliés de leur faute dans le siècle présent, mais d’autres dans le siècle à venir– et que l’Apôtre dit que ” le feu éprouvera l’œuvre de chacun selon ce qu’elle est ” et que ” celui dont l’œuvre est consumée en subira la perte, mais que lui-même sera sauvé, mais comme à travers le feu ” (1 Co 13, 15) et puisqu’on dit que les Grecs eux-mêmes croient et affirment en toute vérité et sans aucun doute que les âmes de ceux qui meurent après avoir reçu la pénitence, mais sans l’avoir accomplie, ou qui meurent sans péché mortel mais avec des péchés véniels et minimes, sont purifiés après la mort et peuvent être aidés par les suffrages de l’Église, étant donné qu’ils disent qu’aucun nom certain et déterminé ne désigne chez leurs docteurs le lieu d’une telle purification, et puisque selon la tradition et l’autorité des saints Pères nous l’appelons ” Purgatoire “, Nous voulons que désormais il soit appelé ainsi chez eux. En effet ce feu temporaire purifie les péchés, non toutefois les péchés mortels ou capitaux qui n’auraient pas d’abord été remis par la pénitence, mais les péchés légers et minimes qui pèsent encore sur eux après leur mort, même s’ils ont été pardonnés pendant la vie. » Concile de Lyon I, Lettre Sub catholicae professione à l’évêque de Tusculanum (DS838).
4 « Que si, vraiment pénitents, ils sont morts dans la charité, avant d’avoir satisfait, par de dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiées après la mort par des peines purgatoires et purifiantes, […]. Pour adoucir ces peines, les intercessions des fidèles vivants leur sont utiles, à savoir le sacrifice de la messe, les prières, les aumônes et les autres œuvres de piété que les fidèles ont coutume de faire pour d’autres fidèles selon les institutions de l’Église. » Profession de foi imposée à l’empereur Michel Paléologue (DS856).
5 « Si ceux qui se repentent véritablement meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir par des fruits dignes de leur repentir réparé leurs fautes commises par actions ou par omission, leurs âmes sont purifiées après leur mort par des peines purgatoires et, pour qu’ils soient relevés de peines de cette sorte, leur sont utiles les suffrages des fidèles vivants, c’est-à-dire : offrandes de messes, prières et aumônes et autres œuvres de piété qui sont accomplies d’ordinaire par les fidèles pour d’autres fidèles, selon les prescriptions de l’Église. » (DS1304)
6 Si quelqu’un dit que, après avoir reçu la grâce de la justification, tout pécheur pénitent voit sa faute remise et sa condamnation à la peine éternelle annulée, en sorte que ne reste aucune condamnation à une peine temporelle à expier, ou dans ce monde ou dans le monde à venir au Purgatoire, avant que ne puisse s’ouvrir l’entrée au royaume des cieux, qu’il soit anathème. (DS1580)
7 « L’Église catholique, instruite par l’Esprit Saint, à partir de la sainte Écriture et de la tradition ancienne des Pères, a enseigné dans les saints conciles et tout dernièrement dans ce concile œcuménique qu’il y a un Purgatoire et que les âmes qui y sont retenues sont aidées par les suffrages des fidèles, et surtout par le sacrifice de l’autel si agréable à Dieu. Aussi le saint concile prescrit-il aux évêques de tout faire pour que la saine doctrine du Purgatoire, transmise par les saints Pères et les saints conciles, soit l’objet de la foi des fidèles, que ceux-ci la gardent, et qu’elle soit enseignée et proclamée en tous lieux. On exclura des prédications populaires auprès des gens sans instruction les questions plus difficiles et subtiles, qui ne sont d’aucune utilité pour l’édification, et desquelles la plupart du temps la piété ne tire aucun profit. On ne permettra pas que soient divulgués et abordés des points incertains ou qui sont apparemment faux. On interdira, comme scandaleux et offensant pour les fidèles, tout ce qui relève d’une certaine curiosité ou de la superstition ou tout ce qui a indécemment un goût de lucre… (DS1820)
8 « Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ, soit qu’elles aient encore à être purifiées au Purgatoire, soit que dès l’instant où elles quittent leur corps Jésus les prenne au paradis comme Il a fait pour le bon larron, sont le peuple de Dieu dans l’au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leur corps. » Paul VI, Profession de foi, n°28.
9 nn°1030-1032.
10 qui le mentionne dans sa constitution Lumen Gentium aux nn°49 et 51.
11 2M 12, 43-46 : « Ayant fait une collecte d’environ 2.000 drachmes, [Judas] l’envoya à Jérusalem afin qu’on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement d’après le concept de la résurrection. Car, s’il n’avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s’il envisageait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui s’endorment dans la piété, c’était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché. »
12 Saint Thomas d’Aquin, Commentaire du IVe livre des Sentences, dit. 21, q. 1, a. 1.
13 « quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre » : impliquant que certains péchés peuvent être expiés dans l’au-delà.
14 « c’est ce feu qui éprouvera la qualité de l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie sur le fondement subsiste, l’ouvrier recevra une récompense ; si son œuvre est consumée, il en subira la perte ; quant à lui, il sera sauvé, mais comme à travers le feu. Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous » : l’œuvre peut être consumée (saint Paul fait référence notamment aux œuvres des missionnaires), mais l’ouvrier même mauvais pourra être sauvé de justesse car son fondement est resté bon.
15 saint Paul y évoque la coutume du « baptême pour les morts » à Corinthe, rite de purification pour les défunts : « S’il en était autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi donc se fait-on baptiser pour eux ? »
16 1Jn 1, 8s : « Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur » ; 1Jn 3, 3 : « Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme celui-là est pur. »
17 « La loi de la prière est la loi de la foi. »
18 Saint Thomas d’Aquin en fait un argument important dans son Commentaire du IVe livre des Sentences, d. 21, q. 1, a. 1, qla 1, sc1.
19 C’est ainsi que le texte de saint Paul en 1Co 3 est interprété par Clément d’Alexandre, Origène, Tertullien, saint Cyprien, saint Ambroise ; saint Cyprien, confronté au drame des lapsi – chrétiens apostats – envisage la possibilité d’une pénitence posthume.
20 « Les uns, donc, souffrent des peines temporelles en cette vie seulement, les autres après la mort ; et d’autres en cette vie et après la mort tout ensemble, bien que toujours avant le dernier jugement. Mais tous ceux qui souffrent des peines temporelles après la mort ne tombent point dans les éternelles. Nous avons déjà dit qu’il y en a à qui les peines ne sont pas remises en ce siècle et à qui elles seront remises en l’autre, afin qu’ils ne soient pas punis du supplice qui ne finit pas » De Civ. Dei, XXI, 13.
21 « Pour ce qui est certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt.12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur. » Dialogue, IV, 39.
Retour en haut

Abonnez-vous à notre newsletter,
et soyez informés des derniers articles parus.