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Vendredi saint

Carême 2024
Vendredi saint
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Chemin de carême avec Claves.org : vendredi saint

La journée d’aujourd’hui est unique dans l’année liturgique. On célèbre le mystère de la Passion et de la mort de Jésus sur la croix pour le salut du monde. Comme toute célébration, il s’agit de revivre et accomplir en nous le mystère. L’Église est dans le deuil devant les souffrances et les humiliations de son époux divin et c’est une journée de pénitence, de jeûne et de prière. Il faudrait souhaiter que ce jour soit, en France, férié comme dans bien des pays catholiques, ou que les fidèles prennent congé le vendredi saint pour avoir, comme dit saint Paul aux Philippiens « les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Ph 2, 5).

La cérémonie de ce jour est unique, puisque ce n’est pas la messe qui est célébrée mais un office liturgique solennel comprenant quatre parties : des lectures, des grandes oraisons pour toutes les intentions de l’Église et du monde, l’adoration solennelle de la croix et la communion. Les trois premières parties sont célébrées en ornements noirs, le rite de la communion est en violet.

Que devons-nous comprendre en célébrant cette Passion et cette mort de Notre Seigneur ? D’abord et avant tout l’amour de Dieu pour nous. Car comme le dit saint François de Sales ce ne sont pas les coups et les injures qui ont tué Jésus c’est l’amour ! C’est une mort d’amour ! En effet, « ma vie nul ne la prend mais c’est moi qui la donne » (Jn 10,18). Il a donné sa vie par amour pour moi ! Ainsi saint Paul comprend et peut dire « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). La passion de Jésus-Christ est la manifestation suprême de cet amour pour chacun d’entre nous, donc pour moi en particulier et personnellement.

Nous ne pouvons rester insensible à cela : Jésus nous invite à entrer dans ce mystère de sa Passion. D’abord, en ravivant notre confiance en l’Amour miséricordieux et en ne doutant plus de l’amour de Dieu pour nous, ce doute étant le drame de l’humanité depuis le péché originel.

D’autre part cela nous oblige et nous invite à engager notre vie à la suite du Christ pour en faire par lui et en lui une offrande d’amour à la gloire du Père. Ainsi, Jésus nous invite à l’aimer en retour et à aimer l’autre, comme lui, c’est-à-dire jusqu’au bout et quel qu’en soit le prix !

Enfin, ce Vendredi saint doit nous faire détester, non le pécheur (qui est aimé !), mais le péché. Détester le péché, c’est prendre résolument la décision de se détourner du péché ET des occasions du péché. Trop souvent, nous voudrions ne pas pécher mais sans changer quoi que ce soit à notre vie. C’est malhonnête ! Si Jésus a tant souffert c’est pour nous montrer la gravité du péché qui conduit à la mort éternelle. Contempler la Passion nous oblige à regarder honnêtement quels changements doivent être faits dans notre vie et cela de la manière la plus concrète et précise qui soit. Nous devons regarder en vérité quels sont les morts par lesquelles nous devons passer pour vivre dans le vrai et le bien. Ce mystère de la mort de Jésus doit être vécu dans notre propre chair, dans notre vie car nous devons mourir à nous-même et au monde par des renoncements, des choix parfois crucifiants. Il n’y a plus de place pour la compromission avec le mal et le péché. Nous devons résolument arrêter certaines choses, certains comportements, certaines relations, pour vivre d’une vie nouvelle, celle du Ressuscité. Que l’amour de Jésus manifesté sur la croix nous fasse prendre les décisions qui s’imposent !

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