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Jeudi saint

Carême 2024
Jeudi saint
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Chemin de carême avec Claves.org : jeudi saint

Aujourd’hui l’Église entre dans le triduum pascal c’est-à-dire les derniers jours saints : jeudi, vendredi et samedi saints, qui culmineront à la vigile pascale dans la nuit de Pâques. C’est le sommet de l’année liturgique, de l’année chrétienne tout court. Nous fêtons la mort et la résurrection de Jésus.

Le jeudi saint l’évêque diocésain célèbre dans sa cathédrale la messe appelée “chrismale”, au cours de laquelle il bénit les huiles saintes qui sont au nombre de trois et seront utilisées dans tout le diocèse durant l’année : l’huile des catéchumènes utilisée pour les baptêmes, l’huile des infirmes pour le sacrement des malades ou extrême onction et le saint chrême qui est consacré et utilisé pour les sacrements de baptême et de confirmation. Cette messe est souvent anticipée le mardi saint pour des raisons pratiques.

Le soir du jeudi saint est célébrée la messe vespérale qui nous fait revivre et actualiser le mystère de l’institution de deux sacrements : celui de l’Eucharistie et celui de l’Ordre, qui « fait » les prêtres qui deviennent ainsi les ministres par lesquels le sacrement de l’Eucharistie est réalisé et donc possible. Ainsi dans l’épître aux Corinthiens     , saint Paul nous rappelle « que le Seigneur Jésus, dans la nuit même où il fut livré, prit du pain et, ayant rendu grâces, le rompit et dit : Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même le calice, après avoir soupé, et il dit : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous le boirez. » (1Co 11, 23-25)

Saint Paul rappelle ensuite que ce sacrement doit être reçu dignement : « quiconque mangera de ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement sera coupable du corps et du sang du Seigneur. Que l’homme donc s’éprouve soi-même et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. Car celui qui le mange et le boit indignement, mange et boit sa propre condamnation, ne faisant pas le discernement qu’il doit du corps du Seigneur      » (1Co 11, 29). Dignement reçu, c’est-à-dire en état de grâce, il donne la vie, reçu indignement il donne la mort !

En ce soir du jeudi saint, rendons grâce à Dieu pour l     e don immense de ces deux sacrements et comprenons l’importance du sacerdoce ministériel sans lequel il n’y a plus la présence réelle de Jésus au Saint Sacrement. Pas de prêtre, pas d’Eucharistie mais aussi pas de sacrement de pénitence… « Laissez une paroisse sans prêtre pendant 20 ans et on y adorera les bêtes » disait le saint Curé d’Ars. En ce jeudi saint, notre prière pour les vocations sacerdotales doit se faire plus pressante.

L’évangile est tiré du chapitre 13 de saint Jean, dans lequel il relate le lavement des pieds réalisé par Jésus avant d’instituer l’Eucharistie, geste que le prêtre, après le sermon, refera lui-même à la suite du Christ. « Avant la fête de Pâque, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à l’excès. Et après le souper, (…) Jésus, (…), se leva de table, ôta son manteau et, ayant pris unlinge, il s’en ceignit. Puis il versa de l’eau dans un bassin, il se mit à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait attaché autour de lui » (Jn 13, 1-5). La leçon de ce geste est donnée par Jésus lui-même : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez, vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi      » (Jn 13, 14).

Jésus nous montre clairement comment doivent être nos relations les uns avec les autres. Une relation de service mutuel dans une grande humilité et une vraie charité fraternelle et non des relations où les orgueils s’entrechoquent ! Dans mes relations aux autres, est-ce que je me mets à genoux devant eux pour les servir ? Ou bien je me mets au-dessus d’eux sous des prétextes, divers et variés dont seul l’orgueil a le secret ?

Le jeudi saint se termine par l’adoration au reposoir où le Saint Sacrement sera gardé. Veiller au reposoir jusqu’à minuit, c’est accompagner Jésus au Jardin des Oliviers et prier avec lui, veiller alors que ses apôtres le laissent seul dans son agonie… Oh quelle solitude de Jésus ! N’y a-t-il personne pour veiller avec lui et le consoler ?

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