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Jeudi de la Passion

Carême 2024
Jeudi de la Passion
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Chemin de carême avec Claves.org : jeudi de la Passion

En ces jours-là, Azarias pria le Seigneur et dit : Seigneur notre Dieu, ne nous abandonnez pas à jamais, nous vous en supplions, à cause de votre nom, et ne détruisez pas votre alliance. Et ne retirez pas de nous votre miséricorde, à cause d’Abraham votre bien-aimé, et d’Isaac votre serviteur, et d’Israël votre saint, auxquels vous avez parlé, promettant de multiplier leur race comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, car, Seigneur, nous sommes réduits à un plus petit nombre que toutes les nations, et nous sommes aujourd’hui humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés. Et il n’y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour vous offrir les prémices, afin que nous puissions trouver votre miséricorde. Mais recevez-nous dans un cœur contrit et dans un esprit humilié, comme un holocauste de béliers et de taureaux, comme des milliers d’agneaux gras. Qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne sont pas confondus.

Et maintenant nous vous suivons de tout notre cœur ; nous vous craignons, et nous recherchons votre face. Ne nous confondez pas, mais agissez envers nous selon votre douceur et selon la multitude de vos miséricordes. Délivrez-nous par vos merveilles, et donnez gloire à votre nom. Seigneur. Que tous ceux qui font souffrir vos serviteurs soient confondus ; qu’ils soient confondus par votre toute-puissance, et que leur force soit brisée ; et qu’ils sachent que vous, Seigneur, êtes le Dieu unique et glorieux sur toute la terre, ô Seigneur notre Dieu. (Dn 3, 25.34-45)

Comme ces paroles résonnent aujourd’hui encore avec justesse… Alors qu’aujourd’hui aussi les méchants semblent triompher partout, que les nouvelles nous apportent partout souffrance et trouble, Azarias nous rappelle la meilleure réponse à ces épreuves. Se révolter ? Non point ! Se scandaliser ? Encore moins ! Qu-est-ce que cela apporterait ? Fuir ? Oui, en quelque sorte mais pas vers n’importe qui : vers celui qui seul nous apporte le salut et la consolation.

Dans quel but ? Pour triompher ? Non : pour faire triompher plutôt ! Ce qui nous est demandé c’est de craindre Dieu, de craindre de lui déplaire, et de rechercher sa face. D’abord les honneurs et la gloire de Dieu, le reste viendra par surcroît.

En lisant la vie des saints, et particulièrement celle des premiers évangélisateurs, on est étonné du nombre de miracles qu’ils font, de la multitude de temples, arbres sacrés ou idoles qu’ils renversent, des milliers de baptêmes. La situation actuelle n’en est pas si éloignée et nous avons les mêmes armes : celles des sacrements, de la prière et de la pénitence. Il semble que les saints n’ont qu’à demander et tout se fait. Que manque-t-il donc ? Justement, des saints. Des saints qu’aucune épreuve imposée ou volontaire ne trouble, qui ne reculent devant aucun sacrifice parce que seul le service de Dieu leur importe.

En cela, ils suivent bien leur maître, Jésus-Christ. L’office des laudes de ce matin faisait dire aux prêtres : « Mon temps est proche, c’est chez toi que je vais faire la Pâque avec mes disciples. » S’il ressent une angoisse certaine à la veille de sa Passion, Jésus n’en demeure pas moins toujours paisible et calme lorsqu’il parle de cette heure. C’est le plan de Dieu, et son plus grand plaisir est de l’accomplir. Et ce plan ne l’éloignera pas de son Père, bien au contraire ! Alors pourquoi se troubler ? Pour nous, quand sonne l’heure du sacrifice, quand nous prévoyons un incident fâcheux, une souffrance corporelle ou spirituelle sous quelque forme que ce soit, nous nous troublons, nous sommes inquiets intérieurement et extérieurement. Il nous faudrait alors comprendre pleinement la valeur salvatrice de la Croix et l’accepter courageusement avec amour. « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? » demandait Saint Paul (Rm 8,35) ? Certainement pas la croix portée avec Jésus.

Pour aujourd’hui examinons notre rapport à l’actualité politique et ecclésiale. Que tirons-nous le plus souvent de la lecture de ces articles ? Une espérance, une paix et une joie qui sont vraiment de Dieu ? Qu’on nous permette de suggérer plutôt le triptyque suivant : scandale, colère et inquiétude. « Il est nécessaire que le scandale arrive » dit Notre Seigneur (Mt 18,7), nous n’y échapperons pas en effet. Mais prenons la ferme résolution de ne pas le rechercher, de ne pas le faire naître en nous volontairement. On nous dira qu’il faut être au courant des choses : on l’est toujours à un moment. Et si l’on est pas au courant, a-t-on vraiment besoin de le savoir, de s’en inquiéter ?

« Malheur par qui le scandale arrive » poursuit notre Seigneur mais prenons bien garde à ne pas être celui qui, justement, le fera entrer en nous.

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