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Mercredi de la Passion

Carême 2024
Mercredi de la Passion
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Chemin de carême avec Claves.org : mercredi de la Passion

En ce temps-là, on célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace ; et c’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs l’entourèrent donc, et lui dirent : Jusques à quand tiendrez-vous notre esprit en suspens ? Si vous êtes le Christ, dites-le-nous clairement. Jésus leur répondit : Je vous parle, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent elles-mêmes témoignage de moi. Mais vous ne croyez point, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Ce que mon Père m’a donné est plus grand que toutes choses, et personne ne peut le ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous ne sommes qu’un. Alors les Juifs prirent des pierres, pour le lapider. Jésus leur dit : Je vous ai montré beaucoup de bonnes œuvres, venant de mon Père ; pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? Les Juifs lui répondirent : Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous vous lapidons, mais pour un blasphème et parce qu’étant homme vous vous faites Dieu. Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Si elle appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée (et l’Écriture ne peut être détruite), comment dites-vous à celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, et si vous ne voulez pas me croire, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi dans le Père. (Jn 10, 22-38)

Peut-être sommes-nous étonnés de voir les réponses qu’adresse notre Seigneur à la question souvent posée : « êtes-vous le Messie ? » À vrai dire, Jésus ne répond jamais vraiment “oui”, mais plutôt de manière sybilline : « tu le dis ». Ailleurs même, il impose le silence aux démons qu’il vient d’expulser, leur intimant de ne pas dire qu’il est le Messie. N’est-il pas venu pour cela ?

Certainement Jésus est le Messie, et il le sait parfaitement, n’étant pas un Dieu qui s’ignore, un homme normal sur lequel est tombée la divinité ou accomplissant sans le savoir les prophéties messianiques.

La première raison à cette discrétion quant à son titre est qu’il ne cherche pas à se donner de la gloire : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu’il est votre Dieu » (Jn 8, 54). Il ne cherche pas la reconnaissance des hommes, comme une sorte de popularité que recherchent tant de nos contemporains, mais qui est si fragile et passagère. Jésus explique bien aux juifs le danger de se recommander soi-même : « Ce n’est point que je demande ma gloire aux hommes ; mais je vous connais, je sais que vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? »

Non : Jésus ne recherche que la gloire de Dieu et se méfie d’une gloire trop terrestre.

Par ailleurs, Jésus sait bien qu’il est vain d’argumenter avec ceux qui ne veulent pas le croire : il a fait suffisamment pour emporter leur assentiment. Mais rien n’y fait. L’affirmation claire de sa divinité ne fera que pousser ses adversaires dans de plus grands péchés. Nous le voyons ici lorsque Jésus se fait plus explicite en disant « le Père et moi, nous sommes un » : ils tentent alors de le lapider ou ailleurs le couvrent d’insultes.

Nous verrons le jour du Vendredi Saint que la tentation est toujours la même : « qu’il se sauve lui-même et nous croirons en lui ! » Et s’il l’avait vraiment fait, auraient-ils cru davantage ? Non, à n’en pas douter : ils l’auraient sans doute accusé de magie, comme ailleurs dans l’Évangile.

Pire encore, l’affirmation explicite de sa mission ne conduit ses adversaires qu’à vouloir le piéger davantage. Mais Jésus voit clair dans leurs esprits et ne manque pas de répartie ! Parce qu’ils sont enfants de Dieu, les juifs sont dits être des dieux (Ps 82, 6), combien plus le Christ, Parole incarnée du Père ?

Et nous le sommes nous aussi d’une manière plus éminente encore que les juifs par notre baptême, par le bain de la nouvelle naissance que la mort de Jésus nous a valu. Aujourd’hui nous chercherons à retrouver la date de notre baptême si nous ne la connaissons pas déjà, et nous nous rappellerons fréquemment dans la journée cette immense grâce qui nous a élevés jusqu’à Dieu.

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