Références
↑1 | Concile Vatican I, Constitution Dogmatique Pastor Aeternus : « Le Saint-Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre, afin qu’ils publient une nouvelle doctrine que le Saint- Esprit leur révélerait, mais afin qu’ils gardent saintement et exposent fidèlement le dépôt de la foi, c’est-à-dire la révélation transmise par les apôtres, avec l’assistance du Saint-Esprit. » Constitution dogmatique Dei Filius : « La doctrine de foi que Dieu a révélée n’a pas été proposée comme une découverte philosophique à faire progresser par la réflexion de l’homme, mais comme un dépôt divin confié à l’Épouse du Christ pour qu’elle le garde fidèlement et le présente infailliblement. » […] C’est pourquoi « le sens des dogmes sacrés qui doit être conservé à perpétuité est celui que notre Mère la sainte Église a présenté une fois pour toutes et jamais il n’est loisible de s’en écarter sous le prétexte ou au nom d’une compréhension plus poussée. “Que croissent et progressent largement et intensément, pour chacun comme pour tous, pour un seul homme comme pour toute l’Église, selon le degré propre à chaque âge et à chaque temps, l’intelligence, la science, la sagesse, mais exclusivement dans leur ordre, dans la même croyance, dans le même sens et dans la même pensée” (Saint Vincent de Lérins). » […] Et donc « si quelqu’un dit qu’il est possible que les dogmes proposés par l’Église se voient donner parfois, par suite du progrès de la science, un sens différent de celui que l’Église a compris et comprend encore, qu’il soit anathème. » |
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↑2 | Saint Pie X, Motu proprio Sacrum Antistitum, 1er septembre 1910, n°4 : « Je reçois sincèrement la doctrine de la foi transmise des apôtres jusqu’à nous toujours dans le même sens et dans la même interprétation par les pères orthodoxes ; pour cette raison, je rejette absolument l’invention hérétique de l’évolution des dogmes, qui passeraient d’un sens à l’autre, différent de celui que l’Église a d’abord professé. » |
↑3 | Pie XI, Mortalium animos, 6 janvier 1928 : « Cet usage extraordinaire du magistère n’introduit aucune nouveauté à la somme des vérités qui sont contenues, au moins implicitement, dans le dépôt de la révélation confié par Dieu à l’Église; mais ou bien il rend manifeste ce qui jusque-là pouvait peut-être paraître obscur à plusieurs, ou bien il prescrit de regarder comme de foi ce que, auparavant, certains mettaient en discussion. » |
↑4 | Pie XII, Humani generis, 12 août 1950 : « l’acte du magistère est donc d’éclairer et de dégager ce qui n’était contenu dans le dépôt de la foi que d’une manière obscure et pour ainsi dire implicite » |
↑5 | Pie XI, Mortalium animos, 6 janvier 1928 : « c’est une méthode tout à fait fausse d’expliquer le clair par l’obscur, puisque, bien plus, c’est l’ordre contraire qui s’impose à tous. » |
↑6 | On pourra trouver une présentation plus détaillée de la notion des degrés divers d’autorité du magistère dans l’excellent résumé de l’abbé Bernard Lucien. |