Références
↑1 | Ex 20, 20 |
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↑2 | Pour être tout à fait précis il faut distinguer avec saint Thomas : la crainte servile avec servilité, c’est-à-dire la crainte qui a pour unique motif la peur de la peine, et donc uniquement motivée par l’amour de soi, pris comme fin ; et la crainte servile sans servilité, qui certes redoute la peine mais redoute encore plus le péché (c’est une crainte servile teintée de crainte filiale, en quelque sorte). Il n’est pas mauvais, pour le chrétien, de craindre l’Enfer, tant qu’il craint encore plus d’offenser Dieu. C’est que ce saint Thomas appelle la crainte initiale, en raison du verset : « initium sapientiae timor domini – La crainte du Seigneur est le début de la sagesse ». Et il explique que, plus on avance en sainteté, plus la crainte servile s’atténue, pour laisser place à la crainte filiale : car pour le saint, la peur de la peine qu’il encoure n’est rien, à côté de peur d’offenser le Seigneur. |
↑3 | Ps 18, 10 |
↑4 | III Sent., d. 34, q. 2, a. 3, qla 4 |
↑5 | I. Mennessier, La Religion (t. 1), traduction et commentaires de la IIa IIae, q. 80-97, éditions de la revue des Jeunes, Paris, Desclée, p. 305. |
↑6 | IIa IIae, q. 19, a. 12, ad 3 |
↑7 | De Spe, q. 1, a. 4, ad 2 |
↑8 | Ex 3, 6 ». |
↑9 | IIIa, q. 7, a. 6 |
↑10 | c’est le tremendum et le fascinosum, le retrait et l’attrait, double mouvement que R. Otto place au cœur de l’attitude religieuse |