On a pu lire récemment que la défense de la liturgie ancienne constituerait un « contre témoignage de la foi » : la lex orandi d’hier, celle de la messe tridentine et donc du Concile de Trente, devrait disparaître car elle véhicule une autre foi, une « foi d’autrefois », focalisée autour de la messe-sacrifice, et sur son caractère propitiatoire pour le pardon des péchés en vue du salut.
Tribune révélatrice d’un obscurcissement de la dimension sacrificielle de la messe, et significative de la « crise de la foi » que nous traversons. Mais la foi d’aujourd’hui ne peut pas être différente, en son essence, de la foi d’hier : les canons du Concile de Trente sur la messe comme sacrifice appartiennent au donné de la foi, et les refuser, c’est s’éloigner de la Vérité. Le sens profond des réalités sacrées nous est transmis par le Christ et l’Église, il ne varie selon les humeurs, les périodes et les besoins du temps : la messe est un sacrifice sacramentel depuis son origine, voilà sa définition. En participant à la messe en tant qu’elle est un sacrifice, l’homme réalise sa vocation, glorifiant Dieu et recevant son salut ; et cette vérité, irréformable parce qu’affirmée infailliblement par le Magistère le plus haut de l’Église, mérite d’être défendue et enseignée partout : car si la messe n’est plus un sacrifice, elle n’est plus ce qu’a voulu le Christ en l’instituant le Jeudi saint.
Écouter une conférence de l’abbé Vernier sur l’aspect sacrificiel de la messe :