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Mardi de la première semaine de carême

Image par Thomas Müller de Pixabay
Carême 2024
Mardi de la première semaine de carême
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Chemin de carême avec Claves.org : mardi de la première semaine de carême

« Quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut agitée. “Qui est-ce ?” Disait-on, et les foules disaient : “C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.” Puis Jésus entra dans le Temple et chassa tous les vendeurs et acheteurs qui s’y trouvaient : il culbuta les tables des changeurs, ainsi que les sièges des marchands de colombes. Et il leur dit : “Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites un repaire de brigands !” Il y eut aussi des aveugles et des boiteux qui s’approchèrent de lui dans le Temple, et il les guérit. Voyant les prodiges qu’il venait d’accomplir et ces enfants qui criaient dans le Temple : “Hosanna au fils de David”, les grands prêtres et les scribes furent indignés et ils lui dirent : “Tu entends ce qu’ils disent, ceux-là” – “Parfaitement, leur dit Jésus ; n’avez-vous jamais lu ce texte : De la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu t’es ménagé une louange ?” Et les laissant, il sortit de la ville pour aller à Béthanie, où il passa la nuit. » (Mt 21, 10-17)

Peu de gens le savent, mais l’évangile de ce jour est la suite directe de l’entrée de Jésus à Jérusalem sur une ânesse, dont nous lirons le récit au dimanche des Rameaux, avant la procession. Cette lecture finira par cette louange de la foule : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mt 21, 9) ; l’évangile d’aujourd’hui finit de la même manière : « Hosanna au fils de David » (Mt 21,15). Voilà un enthousiasme qui contraste avec la froideur des prêtres et des scribes qui se plaignent de cette effervescence.

Notre épisode montre la division qui se fait autour de la personne de Jésus. D’un côté, il y a les foules qui l’ont suivi depuis la Galilée et qui l’acclament comme Fils de David et de l’autre, les habitants de Jérusalem qui ne semblent pas ravis de son entrée dans la ville.

La traduction « toute la ville fut agitée » est assez faible. Le mot grec utilisé désigne plus un ébranlement qu’une simple agitation. Il n’évoque pas l’excitation de la joie, mais le trouble de la peur comme celui qu’éprouvèrent les gardes du tombeau du Christ à la vue de l’ange : « A sa vue, les gardes tressaillirent d’effroi et devinrent comme morts. » (Mt 28,4). Ce n’est pas la première fois que la Ville Sainte réagit de cette manière, elle avait déjà été troublée par la nouvelle de la naissance de Jésus : « L’ayant appris, le roi Hérode s’émut, et tout Jérusalem avec lui. » (Mt 2,3).

Les Hiérosolymites ne sont donc pas rassurés de l’entrée de Jésus dans leur ville, ils ont peur, comme si celui-ci menaçait leur tranquillité, ou mettait en danger leurs privilèges et intérêts.

Or c’est effectivement ce qui se passa : la première chose que fit Jésus fut d’aller au Temple pour y chasser les marchands et monnayeurs, en particulier les vendeurs de colombes. La colombe était l’offrande des pauvres ; la vendre cher revenait à empêcher ces derniers d’offrir un sacrifice à Dieu.

Jésus est vraiment le messie des pauvres et des malades. Non pas qu’il ne s’entoure pas de notables et de riches, mais parce qu’il est venu rendre justice et appeler ceux qui jusqu’ici étaient méprisés et délaissés.

Il est venu aussi nous poser une question : serez-vous avec moi ou contre moi ? Ma venue dérange-t-elle vos intérêts, votre confort ? Êtes-vous prêts à me suivre jusqu’à la croix et le mépris du monde. Mépris du monde envers vous et mépris de vous envers le monde ? La personne du Christ est clivante : « N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » (Mt 10, 34) et encore : « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ». (Mt 10, 37).

Nous aussi nous devons réfléchir sur l’amour que nous portons à Dieu et au monde. Feignons-nous d’aimer Dieu comme les scribes et les pharisiens ou croyons-nous réellement qu’il est le Fils de David, le sauveur attendu ?

En ce septième jour de carême, réfléchissons aux tables que le Christ aimerait renverser dans notre vie, les habitudes que nous avons prises qui nous empêchent de le suivre et de l’aimer plus que tout. Peut-être, comme les Hiérosolymites, avons-nous peur de perdre quelque chose en le suivant totalement ?

Jésus nous rappelle que le Temple est une maison de prière. Allons donc aujourd’hui visiter sa maison et y prier un court instant devant son tabernacle. Offrons-lui une colombe spirituelle et redisons avec les enfants de Jérusalem : « Hosanna au fils de David ».

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