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Mardi de la deuxième semaine de carême

Photo de Javon Swaby
Carême 2024
Mardi de la deuxième semaine de carême
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Chemin de carême avec Claves.org : mardi de la deuxième semaine de carême

“En ce temps-là, Jésus parla aux foules et à ses disciples en disant : Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse. Observez donc et faites tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres, car ils disent, et ils ne font pas. […] Vous n’avez qu’un seul Maître, et vous êtes tous frères. Et ne donnez à personne sur la terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, qui est dans les cieux. Et qu’on ne vous appelle point maîtres, car vous n’avez qu’un seul Maître, le Christ. Celui qui est le plus grand parmi vous, sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera, sera humilié, et quiconque s’humiliera, sera élevé.” (Mt 23, 1-12)  

Je crois que la fin de cet évangile se passe de commentaire, surtout si vous relisez la parabole de la première et dernière place dans les repas, au chapitre 14 de saint Luc.

Le cœur du passage peut être cette double affirmation : un seul Maître, car nous sommes tous frères. Un seul Père, qui est aux cieux.

Certains d’entre vous êtes peut-être parents. Vous avez donc, après l’accouchement, fait une déclaration de naissance. C’est à dire que pour la plupart, vous n’avez pas eu à faire une reconnaissance de paternité. Mais il n’en n’a pas toujours été ainsi et dans l’antiquité païenne, la reconnaissance par le père de son enfant n’était pas automatique. Chez les Juifs, la cérémonie du don du nom était importante, parce qu’elle rendait claire l’existence de l’enfant. Mais il n’y avait pas de refus envisageable. Souvenez-vous du début de l’Évangile de saint Luc, avec le nom donné à Jean-Baptiste, par exemple. S’il a fallu du temps au peuple hébreu pour parler aisément de Dieu comme Père (le terme est surtout chez les prophètes Jérémie et Malachie, aux VI° et IV° siècles avant Jésus-Christ), dès le début, au temps d’Abraham (donc au XIX° siècle avant Notre-Seigneur), un juif savait qu’il appartenait au peuple élu, non par un choix individuel de Dieu à chaque naissance, mais comme un don, un bienfait, qui ne demandait aucune nouvelle alliance entre un nouveau-né et Dieu. Car l’alliance était entre le peuple et son Dieu. Le Christ a repris l’idée, très vraie, que nous n’avions pas à craindre un refus de Dieu pour qu’il soit « notre » Dieu, notre Maître, et … Notre Père. Nul ne peut donc être inquiet d’un rejet de Dieu. Nous avons un Père qui ne peut pas rejeter l’un de ses enfants, cela n’aurait pas de sens. Nous pouvons aller plus loin : si nous acceptons sans limites d’être fils, la paternité divine s’exerce sans limite. C’est le contraire de l’usage de l’antiquité païenne. Le fils devient celui qui est invité à reconnaître son Père. Nous savons par la foi et l’expérience – au moins celle des saints – que lorsque nous faisons un pas vers Dieu, Lui en fait mille vers nous.

Rappelons-nous pourquoi nous sommes heureux d’avoir un tel Créateur et Père : saint Thomas d’Aquin aimait répéter la phrase de saint Jacques, parce qu’elle est une excellente raison de se réjouir et d’espérer. « Tout bien et tout don parfait viennent d’en haut et descendent du Père des Lumières. » (Jc, 1, 17)

Cette lumière est celle de la Providence divine. Elle nous invite à considérer notre Père du Ciel comme le Père le plus doux, le plus juste, le plus attentif, le plus sérieux qu’il soit. C’est la chaude et douce lumière que porte Dieu sur toutes choses, et singulièrement, sur chacun de ses enfants. Dont vous faites partie, réjouissez-vous !

Pour mon progrès :

Il me faut cultiver la vertu d’espérance. Pourquoi ne pas essayer, aujourd’hui, de transmettre à quelqu’un le témoignage de la paternité de Dieu ? Sans que cela soit artificiel, peut-être aurez-vous l’occasion : au travail, en famille, sur internet, les lieux ne manquent pas où les hommes ont peur de ne pas être aimés et où ils ignorent qu’ils ont Dieu pour Père très aimant.


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