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Lundi de la troisième semaine de carême

Carême 2024
Lundi de la troisième semaine de carême
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Chemin de carême avec Claves.org : lundi de la troisième semaine de carême

« Naaman vint donc avec ses chevaux et ses chars, et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée. Et Élisée lui envoya un messager pour lui dire : Allez-vous laver sept fois dans le Jourdain, et votre chair se guérira, et vous serez purifié. Naaman se retirait irrité, en disant : Je croyais qu’il sortirait vers moi, et que, se tenant debout, il invoquerait le nom du Seigneur son Dieu, qu’il toucherait de sa main ma lèpre, et qu’il me guérirait. Les fleuves d’Abana, et de Pharphar, à Damas, ne sont-ils pas meilleurs que tous ceux d’Israël ? Ne puis-je pas m’y laver, et devenir pur ? Il s’était déjà retourné, et s’en allait tout indigné lorsque ses serviteurs s’approchèrent de lui, et lui dirent : Père, alors même que le prophète vous aurait ordonné une chose difficile, vous auriez dû néanmoins la faire, combien plus deviez-vous obéir, lorsqu’il vous a dit : Allez-vous laver, et vous deviendrez pur. Il s’en alla donc, et se lava sept fois dans le Jourdain, selon l’ordre de l’homme de Dieu ; et sa chair devint comme la chair d’un petit enfant, et il fut guéri. Et il retourna avec toute sa suite vers l’homme de Dieu ; et il vint se présenter devant lui, et il dit : Je sais certainement qu’il n’y a pas d’autre Dieu dans toute la terre que celui qui est en Israël ». (2R 5, 9-15)

Aujourd’hui dans sa liturgie, l’Église annonce l’approche du baptême aux catéchumènes et continue à cet effet leur instruction en leur enrichissant le symbolisme de ce bain salutaire qui leur a été préparé par la miséricorde divine.

Nous sommes ainsi en présence du Roi Naaman, est atteint de la lèpre, manifestation éloquente d’un mal plus profond qui ronge son âme : le péché. C’est en se baignant dans les eaux du Jourdain que le souverain retrouvera une chair pure et reconnaîtra enfin l’amour de Dieu qu’il s’empêchait de voir par son aveuglement et ses fautes.

Oui mais Naaman nous révèle aussi toutes les résistances qui peuvent être nôtres et qui empêchent l’effusion de la grâce en nous. Le remède proposé à sa guérison est trop vulgaire. Il veut un moyen plus digne de lui, un prodige plus sensible. Son orgueil impose qu’on use à son encontre de rites plus solennels et de pompes plus éclatantes.

En parallèle, dans l’Évangile de ce jour, on constate en parallèle que tout le monde n’est pas guéri par le Christ. Il reproche à ses concitoyens leur incrédulité comme celle de leurs ancêtres au temps d’Élisée, qui le conduisit à opérer des miracles envers des étrangers.

Les grâces divines répandues parfois si abondamment sur certaines âmes privilégiées, ne trouvent en d’autres que peu de correspondance, à cause d’une tiédeur, d’une routine et d’un certain dégoût pour les choses saintes. Le contraste est saisissant, le païen vient de loin pour chercher la guérison, pour rencontrer le Christ, qui est pourtant rejeté par les siens, blasés et qui attendent du sensationnel pour continuer à croire.

À l’instar de Naaman, demandons-nous : que dois-je faire de plus pour être guéri de mon mal ? Je suis catholique, je vais à la messe le dimanche, fais occasionnellement un pèlerinage … alors que faire de plus pour vaincre mon péché … ?

Méditons les paroles de Notre-Seigneur à sainte Catherine, elles nous donnent la réponse : « Fais toi capacité et je me ferai torrent » … Sans humilité pas de salut !

Notre pire ennemi ne vient pas de l’extérieur, il est en nous : c’est l’amour propre… Il est à l’âme ce que le ver qui ronge ses racines est à la plante. Non seulement il la prive de ses fruits, mais encore il la tue. Qui triomphe de lui triomphe de tout !

Il est des personnes qui multiplient les pratiques de piété, les jeûnes et autres pénitences corporelles, mais qui d’autre part se dispensent de vaincre certaines petites passions, des antipathies, des rancunes ; elles ne savent pas se faire violence pour supporter quelque contrariété, pour s’assujettir à la volonté divine.

Certains sont déjà tellement farcis de leur propre moi qu’il est impossible que l’amour du prochain ou l’amour de Dieu pénètre en eux. C’est l’humilité qui rend réceptif aux dons d’autrui. Je ne peux pas donner si je ne prends pas. C’est le preneur qui fait le donateur. Ainsi, Dieu doit trouver un preneur avant de se faire donateur, et si on n’est pas assez humble pour recevoir ses dons, alors on ne reçoit rien.

Retrouvons donc Dieu dans l’instant présent, à travers tout ce que nous faisons, toutes les personnes que nous rencontrons. Il est là aujourd’hui, même dans cette chose anodine, en cette personne désagréable ; Il vient à ma rencontre et moi ma réponse sera la fidélité, la générosité et la charité. Ce que je peux faire de plus ? Ouvrir mon âme à la grâce !


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