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Lundi de la Passion

Carême 2024
Lundi de la Passion
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Chemin de carême avec Claves.org : lundi de la Passion

“En ces Jours-là, la parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas, en ces termes : Lève-toi, et va à Ninive, la grande ville, et prêches-y la prédication que je t’ordonne. Jonas se leva et alla à Ninive, selon la parole du Seigneur ; or Ninive était une grande ville, de trois jours de marche. Et Jonas commença à entrer dans la ville pendant un jour de marche ; et il cria, en disant : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite. Les Ninivites crurent à Dieu ; ils publièrent un jeûne et se couvrirent de sacs, depuis le plus grand jusqu’au plus petit. La chose parvint au roi de Ninive ; et il se leva de son trône, ôta son vêtement, se couvrit d’un sac, et s’assit sur la cendre. Il fit crier et publier dans Ninive cet ordre, comme venant de la bouche du roi et de ses princes : Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent rien ; qu’ils ne paissent point, et ne boivent pas d’eau. Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, et qu’ils crient au Seigneur avec force ; et que chacun revienne de sa voie mauvaise, et de l’iniquité qui est dans ses mains. Qui sait si Dieu ne se retournera pas pour pardonner, s’il n’apaisera pas la fureur de sa colère, de sorte que nous ne périssions pas ? Dieu vit leurs œuvres, II vit qu’ils étaient revenus de leur voie mauvaise ; et le Seigneur Dieu eut pitié de son peuple.” (Jo 3, 1-10)

Une idée parfois bien ancrée chez les catholiques nous fait opposer deux dieux : celui de l’Ancien Testament, Dieu vengeur et justicier à celui du Nouveau Testament, Dieu de mansuétude et d’amour. À vrai dire, cette erreur encore assez répandue est bien ancienne : Marcion l’enseignait déjà dès le premier siècle, quoique d’une manière plus radicale qu’aujourd’hui. Se basant sur cette différence donc, il discerne deux dieux, dont celui du Nouveau Testament est le seul vrai, dont Jésus est le fils. Mais, comme l’histoire nous le montre bien souvent, d’une hérésie à une autre, il finit par en nier la divinité et la naissance miraculeuse du Christ. Or présenter le Dieu de l’Ancien Testament comme vengeur et cruel, c’est mal connaître ces lectures qui, précisément, reviennent au temps du Carême si propice à la conversion, et donc au pardon. « Prêches-y la prédication que je t’ordonne […] et le Seigneur eut pitié de son peuple. »

Malgré toutes les bontés du Seigneur envers eux, les Hébreux peinent à le servir fidèlement. Souvent même, ils le renient gravement en adorant des faux dieux et en se laissant aller aux pires péchés. Mais le Dieu de l’Ancien Testament est fidèle : inlassablement, il envoie des prophètes pour implorer la conversion de ceux dont il n’a, en soi, pas besoin. Les Hébreux, la plupart du temps, demandent miséricorde et font la promesse de ne plus pécher. Et le Bon Dieu donne son pardon chaque fois… à cause de son amour pour les pauvres créatures inutiles que nous sommes !

Comme ce peuple ressemble à chacun d’entre nous ! De péché en péché, nous nous éloignons de Dieu puis, au confessionnal, sincèrement, nous lui en demandons pardon. Mais le Dieu du Nouveau Testament, de la même manière, est fidèle : chaque fois il nous pardonne, écartant les justes châtiments que nos crimes avaient mérités.

Non, Dieu ne change pas ! Que de villes sauvées de la destruction par la prédication d’un homme envoyé par Dieu ! Combien d’âmes sauvées par la voix des envoyés de Dieu !

À notre tour, aujourd’hui, soyons attentifs à cette prédication ; plus particulièrement ce soir dans notre examen de conscience. Il est possible de prendre de temps en temps un questionnaire détaillé, ou de le faire traditionnellement selon les personnes offensées : Dieu, les autres, nous-mêmes. Il est aussi possible de scruter sa journée selon les lieux que nous avons fréquentés. Tâchons finalement de discerner une tendance générale, le péché qui a le plus dominé notre journée. Enfin remettons tout cela à la lumière de la miséricorde infinie de Dieu, accordée inlassablement depuis la nuit des temps aux hommes. Et, selon le roi David : « le Seigneur, ne se souviendra plus de nos anciennes iniquités ; ses miséricordes viendront en hâte au-devant de nous. »

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