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Jeudi de la deuxième semaine de carême

Photo de Javon Swaby
Carême 2024
Jeudi de la deuxième semaine de carême
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Chemin de carême avec Claves.org : jeudi de la deuxième semaine de carême “Ainsi parle le Seigneur Dieu : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui se fait un bras de chair, et dont le cœur se retire du Seigneur. Il sera comme les bruyères dans le désert, et il ne verra pas arriver le bonheur ; mais il habitera au désert dans la sécheresse, dans une terre de sel et inhabitable, Béni soit l’homme qui se confie dans le Seigneur, et dont le Seigneur est l’espérance, il sera comme un arbre transplanté près des eaux qui étend ses racines vers l’humidité, et qui ne craint pas la chaleur lorsqu’elle est venue. Son feuillage sera toujours vert ; il ne sera point en peine au temps de la sécheresse, et il ne cessera jamais de porter du fruit. Le cœur de tous les hommes est mauvais et impénétrable ; qui pourra le connaître ? Moi, le Seigneur, je sonde le cœur, et j’éprouve les reins ; je rends à chacun selon sa voie et selon le fruit de ses pensées, dit le Seigneur tout-Puissant.”       (Jr 17, 5-10) Nous sommes, français du XXI° siècle, déconnectés du réel. Pour 99,99 % d’entre nous. Tout le monde le dit, les philosophes, les médecins, les psychologues, les éducateurs et les confesseurs. Nous ne sommes pas les principaux responsables, mais il y a toujours de notre part une possibilité de faire changer quelque peu tout cela. En tout cas, de nous armer un peu plus sérieusement contre les dangers de cette déconnexion. Plus largement, cette déconnexion entre la vie réelle et ce dans quoi nous nous complaisons de manière illusoire n’est pas entièrement nouvelle. Le problème est celui de l’homme qui veut agir sans Dieu, opposé à celui qui veut agir avec Dieu, dans son amour. Alors, quand le prophète Jérémie dit de l’homme qu’il est toujours mauvais, il n’a pas tort. Mais quand Dieu dit que l’homme portera du fruit, c’est bien que cela est possible, Dieu ne parle et ne fait jamais rien en vain.Le péché nous fait nous écarter du réel ; quand nous vivons dans des structures de péché, selon la pertinente formule de Jean-Paul II, nous sommes encore plus facilement éloignés du réel.Dans les temps anciens, pour retrouver le réel qui s’exprime de la manière la plus haute dans l’union à Dieu, les hommes entraient en religion. Le monastère était – est toujours – le lieu où l’on retrouve Dieu et toute les réalités qui en découlent, jusqu’à l’arbre dont le feuillage reverdit au printemps parce qu’il puise à la rivière d’eau vive.Le vénérable Tauler enseignait au XIVe siècle qu’il y a deux sortes d’hommes. Ceux qui veulent préparer eux-mêmes leur retour au réel et à la sainteté, par les hautes réflexions, ou par les pratiques de piété et les belles œuvres. Ces gens font bien, mais en fait, comme ils n’ont pas d’abord appris à mourir à eux-mêmes et à leurs péchés avant toutes choses, la progression sera lente, pénible, et risquée. Il y a une seconde sorte d’hommes : les nobles âmes qui vraiment se lèvent et ainsi sont vraiment illuminés. Ces âmes laissent Dieu préparer leur existence et leurs actions. Elles ne gardent rien, ni pour elles, ni pour leurs œuvres, ni dans leurs exercices de piété, ni dans les joies, ni dans les peines. Leur dépouillement complet conduit à l’abandon complet à Dieu, et ainsi, faisant parfaitement la volonté de Dieu, leur marche vers le Ciel est bien plus aisée et rapide, car elle est parfaitement ordonnée. De même que les plantes doivent avoir un bon terrain pour bien pousser, de même faut-il bien préparer son âme pour bien progresser vers le Ciel.    Pour mon progrès :Allez marcher en forêt, ou dans un parc. Cela prend du temps, peut-être pleuvra-t-il, mais que la nature donnée par Dieu est belle, même en ville ! Mieux encore, pour les privilégiés, soignez votre jardin. Si cette nature est belle et si année après année, elle reverdit, et peut même grandir, comment pourrions-nous croire que Dieu ne s’occupe pas encore mieux de nos âmes et de nos désirs ?La Terre n’est pas notre mère, mais elle est bel et bien notre amie. Élevons-nous des choses terrestres aux choses célestes, dans un seul effort.  


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