Chemin de carême avec Claves.org : deuxième dimanche de carême
“Mes frères, nous vous demandons et vous conjurons dans le Seigneur Jésus, qu’ayant appris de nous comment vous devez marcher et plaire à Dieu, vous marchiez ainsi, de manière à progresser de plus en plus. En effet, vous savez quels préceptes je vous ai donnés de la part du Seigneur Jésus ! Car la volonté de Dieu est que vous soyez saints ; que vous vous absteniez de la fornication ; que chacun de vous sache posséder le vase de son corps dans la sainteté et l’honnêteté, et non en suivant les convoitises de la passion, comme les païens, qui ne connaissent pas Dieu ; et que personne à cet égard ne trompe son frère, et ne lui fasse tort, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification en Jésus-Christ Notre-Seigneur.” (1Th 4, 1-7)
“Est-il juste de résumer l’épître en trois mots : marcher vers la sanctification ?
Oui, car saint Paul nous dit de progresser, ce qui correspond parfaitement au désir qui doit nous animer en ce début de deuxième semaine. Il s’agit d’une marche. D’une marche vers Dieu, dans la sanctification en Dieu.
Comment cela doit-il être vécu ? C’est la question que vous vous poserez aujourd’hui. Nous n’allons pas lire ensemble tous les passages de l’Écriture qui parlent de la sanctification : il y en aurait une soixantaine, plus les trois cents qui parlent de ce qui est saint. Des lecteurs attentifs ont pour nous remarqué que le saint de l’Ancien Testament, c’est d’abord celui qui est au service. Qui est consacré, c’est-à-dire mis à part, pour le service de Dieu. Dans le Nouveau Testament et donc dans la vie de l’ÉEglise de notre temps, il y a une dimension supplémentaire : le saint est appelé à suivre Dieu. La réalité devient plus dynamique et il faut qu’il y ait un progrès.
Autrement dit, les péchés énumérés par l’apôtre : Fornication (ou impureté), convoitises diverses, tort fait au prochain, ne sont pas l’essentiel de notre combat vers la sainteté. Nous sommes appelés à un désir de Dieu. Pensez à tous ces passages de l’Évangile où un regard, une parole du Christ, entraîne l’un ou l’autre à sa suite, sur le chemin de la sanctification.
Sans désir de Dieu, pas de marche vers Dieu. Qui irait volontairement vers quelqu’un qu’il n’aime pas, ou qui lui est indifférent ? Mais moi, lorsque la dispute se crée en mon cœur entre les désirs du monde et le désir de Dieu, qu’est-ce que je choisis ? C’est la question fondamentale de la vérité de notre amour envers Dieu.
Nous pourrions nous contenter de refuser les péchés, comme ceux donnés par saint Paul. Nous nous mettrions au service de Dieu, en faisant ce qu’Il nous demande. Mais cela ne suffit pas, pas du tout. Il veut que nous l’aimions et que par un désir d’amour, nous allions vers Lui, pour le rencontrer un jour dans la Gloire.
Cette volonté de Dieu n’est pas toujours suivie d’effet, puisqu’il attend notre réponse. C’est là un grand mystère, celui de la toute-puissance divine, rencontrant la liberté de l’homme. Retenez au moins que toute chose est mue par Dieu, non comme par occasion, mais parce que Dieu est la cause qui donne, conserve et applique la vertu dans les choses. Au fond c’est parce que l’amour de Dieu est cause de la bonté des choses .
“Pour mon progrès :
Seigneur, je veux vous suivre. Pour vous suivre, je sais que je vais devoir abandonner des choses terrestres que je sers avec trop de zèle. Sans réfléchir, Seigneur, montrez-moi maintenant un désir qui ne me rapproche pas de vous.