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La résurrection : les preuves

« Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine[1]1Co 15, 14 » : il y faut donc des preuves. Nous résumons ici les quatre bons articles donnés par l’abbé Jean de Massia pour récapituler les principaux témoignages en faveur de la résurrection du Christ.
La résurrection est certes un mystère de foi, mais son fait est historique, attesté par des témoins crédibles et considéré comme tel par l’Église[2]Saint Pie X dans le décret Lamentabili condamne ceux qui disent que « la Résurrection du Sauveur n’est pas proprement un fait de l’ordre historique, mais un fait de l’ordre purement … Continue reading. Nous tâchons ici de le montrer. Partons d’un principe : on peut connaître la vérité d’un événement historique en y assistant (comme les apôtres), ou en se penchant sur l’authenticité et la crédibilité des témoignages (méthode historique).
 

Les Évangiles : témoignages authentiques de la résurrection

Le fait de la résurrection nous est connu par les Évangiles et par saint Paul : ces témoignages sont-ils dignes de confiance ? L’accusation de falsification ou de mythe ne tient pas, comme l’ont montré d’excellents ouvrages[3]on pourra se référer aux titres suivants : Frédéric Guillaud, Catholix Reloaded, Essai sur la vérité du Christianisme, 2015 ; Vittorio Messori, Hypothèses sur Jésus, 1995 ; Abbé Bernard … Continue reading, se fondant sur les preuves historiques de l’existence de Jésus, la fiabilité des Évangiles et leur concordance…

– si les Évangiles étaient une invention, ils seraient bien différents, marqués par l’attente d’un messie temporel, correspondant aux attentes et aux coutumes des Juifs de son temps : leur héros ne se serait jamais présenté comme Dieu fait homme, n’aurait certainement pas posé des affirmations aussi scandaleuse que « qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi[4]Jn 6, 56. » C’est ce que l’on appelle le critère d’embarras : un fait susceptible de déranger son auteur et ses lecteurs a plus de chances d’être authentique qu’inventé.

– et ainsi si la résurrection était une invention, le récit en aurait été totalement différent : pourquoi placer des femmes comme premiers témoins de l’incroyable miracle ? On n’accordait alors en Israël aucune valeur au témoignage féminin[5]Voir Flavius Josèphe, Antiquités juives, IV, 8, 15, § 219.. En revanche, les apôtres apparaissent comme des lâches et des incrédules – portrait peu flatteur que ne se seraient pas attribué les fondateurs de l’Église. Ajoutons que les témoins de la résurrection sont morts martyrs pour avoir attesté de cette vérité : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger » disait Pascal ; va-t-on jusqu’à la mort pour un mensonge ?

– si les Évangiles avaient été inventés, ils ne prendraient pas le risque d’échouer à nous convaincre en présentant des fondateurs aussi peu glorieux pour la religion chrétienne : les apôtres sont tout sauf des héros vaillants, vertueux et dignes de confiance. Là encore, le critère d’embarras joue à plein.

C’est ainsi que l’ensemble des auteurs, même athées et rationalistes, a aujourd’hui abandonné l’idée d’une fraude des apôtres, d’un mensonge des évangélistes.

Saint Paul ajoute son grain de sel

Parmi ces témoignages, il faut également insister sur celui de saint Paul : juif zélé, élève de Gamaliel, ennemi et persécuteur du christianisme, sa conversion brutale est l’indice de sa sincérité. Fréquentant les milieux les plus opposés à l’Église primitive, il ne se serait jamais converti s’il avait eu le moindre doute sur la véracité de la résurrection. Or il affirme au contraire sa foi avec force, dans un texte qui est le plus ancien que nous possédions[6]1 Co 15, 1, 3-9, 12-14 : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé […] je vous ai enseigné avant tout, comme je l’ai appris moi-même, que le Christ est mort pour nos … Continue reading, écrit une vingtaine d’année après la vie du Christ, alors que nombre de témoins oculaires en sont encore vivants.

Ajoutons que le lieu de la sépulture de Jésus, indiqué avec précision, n’aurait pu être inventé alors que de nombreux témoins demeuraient encore : saint Paul, ancien pharisien, avait dû fréquenter des proches de Joseph d’Arimathie. Quoi qu’il en soit, le fait même de l’inhumation du Christ dans le tombeau d’un membre du Sanhédrin – le conseil qui l’avait condamné à mort – semble trop gros pour être inventé.

Saint Paul énumère six apparitions du ressuscité, qu’il regroupe en trois groupes : d’abord à Pierre et aux Douze ; puis à cinq cent frères, à Jacques et à tous les apôtres ; enfin à lui-même. Comment remettre en cause la sincérité de cet ancien ennemi du christianisme, qui inverse son discours du tout au tout, jusqu’à affronter mille morts[7]dont le récit fait l’objet de l’épique lecture du dimanche de la Sexagésime : 2Co 11, 19-12, 9 pour pouvoir continuer à l’enseigner. S’il se prévaut du rang d’apôtre, malgré son indignité d’avorton, c’est qu’il a la conviction d’avoir vu le Christ aussi réellement que les Douze. Aurait-il été victime, comme les nombreux autres témoins, d’une hallucination ?

Notons d’abord que les apôtres et saint Paul parlent d’une résurrection bien réelle, et non d’une apparition ponctuelle{(sans quoi l’argumentation de saint Paul, qui établit un parallèle entre la résurrection de Jésus et la résurrection des corps à la fin du monde, est bancale}}, c’est pourquoi les Évangiles insistent lourdement sur l’aspect physique du corps ressuscité du Christ[8]Jésus leur fait toucher ses plaies (Lc 24, 37, 40 ; Jn 20, 27) ; il mange devant eux (Lc 24, 43) ; il leur fait remarquer « qu’un esprit n’a ni chair ni os » (Lc 24, 39) ; il permet aux … Continue reading. L’incrédulité de Thomas (encore le critère d’embarras), ne les montre pas enclins, désemparés qu’ils étaient, à prendre leurs rêves les plus fous pour la réalité. Quant à l’hallucination collective, trois arguments la rendent impossible. D’abord le nombre de témoins : « cinq cent frères ». Ensuite car il faudrait qu’il y ait eu au moins dans leur subconscient un très fort désir de la résurrection ; or les Évangiles attestent qu’ils n’envisageaient pas que le Messie soit mis à mort, encore moins qu’il ressuscite (témoin le dialogue avec les pèlerins d’Emmaüs). Ils sont au matin de Pâques dans un sentiment d’échec. À l’instar de Thomas, les apôtres durent voir pour croire, l’inverse était donc inenvisageable. Enfin, l’hallucination n’explique pas le tombeau vide : si les apôtres sont sincères (quoique trompés par leur désir), ils ne peuvent avoir subtilisé le corps !

Jésus est-il vraiment mort ?

En fait, l’objection la plus simple à la résurrection serait de nier… sa mort. Certains rationalistes s’y sont essayés naïvement[9]Gottlob Paulus, en 1828 :  Jésus serait simplement tombé en syncope sur la Croix… se réveillant dans le tombeau, il se débarrassa du linceul, et il put sortir du sépulcre grâce à un … Continue reading. L’Islam aborde aussi ce thème[10]dans le Coran, Jésus n’a pas vraiment été crucifié, ni tué. En Sourate 4, 156-157 : « Nous les avons maudits pour avoir dit : “Nous avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, … Continue reading Nul auteur sérieux ne remet plus aujourd’hui en cause l’existence du Christ ni sa mort en croix[11]Cf. Frédéric Guillaud, Catholix reloaded, p. 133 ; Bernard Lucien, Apologétique, p. 535-538.

Le témoignage des Évangiles

Le total des apparitions relatées par les évangélistes s’élève à neuf :

  • Le jour de Pâques à Marie-Madeleine[12]Mc 16, 9 ; Jn 20, 14-15 ;
  • Aux femmes qui revenaient du sépulcre[13]Mt 28, 9 ;
  • À Simon Pierre[14]Lc 24, 34 ;
  • Aux pèlerins d’Emmaüs[15]Mc 16, 12 ; Lc 24, 13 et suiv. ;
  • Aux apôtres réunis dans le Cénacle, Thomas absent[16]Mc 16, 14 ; Lc 24, 36 et suiv. ; Jn 20, 19-25 ;
  • Huit jours plus tard, aux apôtres réunis dans le Cénacle, Thomas présent[17]Jn 20, 26-29 ;
  • En Galilée, à sept disciples sur le lac de Tibériade[18]Jn 21, 1, 14 ;
  • Aux onze apôtres sur une montagne de Galilée[19]Mt 28, 16, 17 ;
  • Enfin, dernière apparition avant l’Ascension, sur le Mont des Oliviers, devant tous les apôtres assemblés[20]Lc 24, 50.

On a déjà insisté sur la sincérité des apôtres et l’impossibilité d’une hallucination collective. Ajoutons que ces récits ne sont écrits dans un style fantastique, tranchant avec les mythes répandus à l’époque, ou les apocryphes qui circuleront par la suite. Les apôtres n’inventent pas et se contentent de dire ce qu’ils ont vu : on ne raconte pas la résurrection, mais seulement sa constatation. Ils semblent vivre un choc profond, passant soudainement d’une crainte profonde à un grand enthousiasme, allant jusqu’à la mort pour en défendre le témoignage. Même les auteurs les plus rationalistes reconnaissent que ce changement dût être lié à des apparitions du Christ ressuscité[21]Gert Lüdemann, What Really Happened to Jesus ? Louisville, 1995, p. 80 ; cf. aussi A. J. M. Wedderburn, Beyond Resurrection, 1999 : « C’est une donnée historique indubitable que, à un … Continue reading. »

Certains résistent et insistent cependant sur les divergences des récits évangéliques : nombre de femmes se rendant aux tombeaux, des anges qu’elles rencontrent, ordre des apparitions… Or loin d’infirmer l’authenticité des récits, on peut au contraire affirmer que ces divergences en prouvent la sincérité. En effet, lorsqu’on demande à plusieurs témoins de décrire une même scène plusieurs années après, un récit trop concordant est suspect car témoigne d’une concertation. Il est au contraire bien normal et sain que les versions de l’événement divergent sur les détails (de point de vue, d’appréciation, de sensibilité) tout en se retrouvant sur l’essentiel. Les évangélistes et leurs disciples n’ont pas cherché à harmoniser leurs récits : leur but n’était pas de convaincre ou d’inventer, mais de rapporter fidèlement ce qu’ils ont vu.

Chacun a rapporté ainsi l’événement de la résurrection selon son propre angle de vue. Saint Matthieu, écrivant pour des Juifs, insiste sur le tombeau vide et l’invraisemblance de l’opinion qui accusait les disciples d’avoir volé le corps du Christ. Saint Marc, auprès de Pierre à Rome, relate l’enquête de Pilate auprès du centurion, puis appuie sur le manque de foi des disciples. Saint Luc, dans un milieu grec misogyne et qui n’admettait pas la résurrection des morts, ne rapporte que les témoignages masculins, et ajoute des détails concrets qui prouvent que le corps ressuscité du Christ n’était pas un fantôme (palpable, qui pouvait manger et boire).

Le mystère du tombeau vide

Au matin de Pâques, le tombeau est vide[22]Mc 16, 4 ; Jn 20, 7 ; Lc 24, 3 ; Mt 28, 11-13. Les Juifs corrompent les gardes effrayés par une forte somme, lançant la rumeur d’un enlèvement du corps durant leur sommeil[23]Mt 28, 11-13.

On l’a dit, les apôtres étaient à mille lieux, au lendemain de la mort du Christ, d’orchestrer pareille supercherie. À l’instar des pèlerins d’Emmaüs, ils étaient abattus, déçus, consternés par l’échec de ce Messie (apparemment faux) en lequel ils avaient placé leurs espérances, et dont ils étaient finalement les premières victimes, les dindons de la farce.

En outre leur sincérité ne pourra être mise en doute lorsqu’il annonceront la résurrection, envers et contre tout, au péril de leur propre vie.

On a découvert en 1930 sur une dalle de marbre de Nazareth une inscription datant d’Auguste et interdisant sous peine de mort de déplacer un cadavre[24]Lucien, Apologétique, p. 552. Comment dès lors imaginer que les Juifs auraient laissé passer une telle chance de faire condamner les disciples du Christ, si le fait avait eu le moindre fondement[25]« Comment des hommes pauvres, sans esprit, et qui n’osaient se montrer, auraient-ils osé enlever le corps de leur maître ? Si, lorsqu’ils vivaient encore, ils se sont tous enfui, comment, … Continue reading.

Le corps aurait-il pu être enlevé par les ennemis de Jésus, ou encore par des pillards ? Des opposants éventuels auraient eu beau jeu de contester ensuite la résurrection. Quant à des bandits, encourant la mort s’ils étaient pris, ils avaient mieux à faire que de s’attaquer à un tombeau gardé et qui ne contenait que le corps d’un supplicié.

Le tombeau vide n’est pas une preuve absolue, il est un argument « en creux, » négatif ou indirect, qui vient étayer ceux développés ci-dessus.

Que penser lorsque les médias font état de la découverte d’un tombeau – non vide celui-ci – qui pourrait être celui du Christ ? Ce fut le cas en 1980 à Talpiot, près de Jérusalem, où fut découvert le tombeau de « Jésus fils de Joseph ; Marie ; Matthieu ; Judas fils de Jésus ; Josah ; Maramenou e Mara ». Reprise avec fracas en 2007, cette découverte conduisit certains vulgarisateurs à affirmer urbi et orbi que l’on aurait découvert la tombe familiale de Jésus et de… son épouse Marie-Madeleine. Malgré le battage médiatique, aucun archéologue sérieux ne prêta attention à la prétendue : comment le caveau familial de Joseph, de Nazareth, aurait-il pu se trouver à Jérusalem ? Les noms mentionnés sur la tombe étaient extrêmement courants à l’époque, mais Maramenou e Mara ne correspond cependant pas à Marie-Madeleine[26]« Si Jésus était enterré dans ce tombeau, il n’y aurait jamais eu de religion chrétienne. Le tombeau de Talpiot était grand et connu. Tous les habitants de Jérusalem savaient à quelle … Continue reading.

Pour conclure

En résumé, appliquant la méthode historique, nous avons cherché à reconstituer les faits historique avérés, pour en donner la meilleure explication disponible, la plus plausible, la plus simple, et celle qui concorde avec les autres faits[27]Cf. Frédéric Guillaud, Catholix Reloaded, p. 127-133..

Parmi les faits historiquement certains : 1) Jésus est mort et a été enseveli ; 2) De nombreux témoins affirment qu’il est ressuscité ; 3) Ses disciples sont passés de l’abattement total à l’enthousiasme missionnaire, jusqu’au martyre ; 4) Certains opposants endurcis se sont convertis.

Nous avons éliminé les hypothèses naturalistes qui n’étaient pas satisfaisantes : fraude, enlèvement du corps, mort seulement en apparence, hallucination…

Une seule hypothèse demeure, qui fournit donc notre explication : Il est vraiment ressuscité. Cette thèse seule explique les faits de manière satisfaisante, simple, par elle-même, tout en venant éclairer d’autres faits (le culte divin voué à Jésus dès les débuts du christianisme, le témoignage de la foi jusqu’au martyre). Quant à sa plausibilité, elle implique seulement d’accepter la possibilité du miracle, et donc du surnaturel.

Que faire, une fois parvenu à cette certitude rationnelle ? Cette vérité n’est pas encore la foi : la résurrection est le signe suprême de la véracité de la révélation en Jésus, mais nous demeurons libres, comme ses contemporains devant ses nombreux miracles, car la foi théologale n’est pas la conclusion d’un raisonnement intellectuel mais une illumination de l’intelligence par la Vérité se révélant en nous. Les signes préparent et aident la foi mais ne la créent par, elle nous fait passer à un autre ordre. « Thomas (l’apôtre) a vu quelque chose (le miracle), et il a cru en une autre chose (le mystère) »[28]Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, IIa IIae, q. 1, a. 4, ad 1.

Références

Références
1 1Co 15, 14
2 Saint Pie X dans le décret Lamentabili condamne ceux qui disent que « la Résurrection du Sauveur n’est pas proprement un fait de l’ordre historique, mais un fait de l’ordre purement surnaturel, ni démontré ni démontrable, que la conscience chrétienne a peu à peu fait découler d’autres données. » Cf. Lamentabili, 36 – DS 3436 ; voir aussi la proposition suivante, condamnée elle aussi : « La foi dans la Résurrection du Christ a, au commencement, moins porté sur le fait même de la résurrection que sur la vie immortelle du Christ auprès de Dieu »
3 on pourra se référer aux titres suivants : Frédéric Guillaud, Catholix Reloaded, Essai sur la vérité du Christianisme, 2015 ; Vittorio Messori, Hypothèses sur Jésus, 1995 ; Abbé Bernard Lucien, Apologétique, la crédibilité de la Révélation divine transmise aux hommes par Jésus-Christ, 2011 ; Bruno Bioul, Les Évangiles à l’épreuve de l’histoire, 2018
4 Jn 6, 56
5 Voir Flavius Josèphe, Antiquités juives, IV, 8, 15, § 219.
6 1 Co 15, 1, 3-9, 12-14 : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé […] je vous ai enseigné avant tout, comme je l’ai appris moi-même, que le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures ; qu’il a été enseveli et qu’il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures ; et qu’il est apparu à Képhas, puis aux Douze. Après cela, il est apparu en une seule fois à plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et quelques-uns se sont endormis. Ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est apparu aussi à moi, comme à l’avorton ; car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. […] Or, si l’on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? S’il n’y a point de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, vaine aussi est votre foi. »
7 dont le récit fait l’objet de l’épique lecture du dimanche de la Sexagésime : 2Co 11, 19-12, 9
8 Jésus leur fait toucher ses plaies (Lc 24, 37, 40 ; Jn 20, 27) ; il mange devant eux (Lc 24, 43) ; il leur fait remarquer « qu’un esprit n’a ni chair ni os » (Lc 24, 39) ; il permet aux saintes femmes dembrasser ses pieds (Mt 18, 9).
9 Gottlob Paulus, en 1828 :  Jésus serait simplement tombé en syncope sur la Croix… se réveillant dans le tombeau, il se débarrassa du linceul, et il put sortir du sépulcre grâce à un tremblement de terre qui fit rouler la pierre. Il apparut alors à ses disciples qui le crurent ressuscité.
10 dans le Coran, Jésus n’a pas vraiment été crucifié, ni tué. En Sourate 4, 156-157 : « Nous les avons maudits pour avoir dit : “Nous avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, l’Envoyé de Dieu”. Or ils ne l’ont pas tué et ils ne l’ont pas crucifié. Mais une ressemblance s’offrit à leurs yeux. ». En réalité, sans qu’on puisse le prouver totalement, on sait que le Coran s’est beaucoup inspiré de récits apocryphes des Évangiles ; il est possible qu’il y ait ici la trace d’une idée docétiste (Jésus, vrai Dieu, n’est homme qu’en apparence, donc il ne peut mourir), enseignée notamment par un certain Basilide, gnostique, selon laquelle Simon de Cyrène aurait été crucifié à la place de Jésus.
11 Cf. Frédéric Guillaud, Catholix reloaded, p. 133 ; Bernard Lucien, Apologétique, p. 535-538
12 Mc 16, 9 ; Jn 20, 14-15
13 Mt 28, 9
14 Lc 24, 34
15 Mc 16, 12 ; Lc 24, 13 et suiv.
16 Mc 16, 14 ; Lc 24, 36 et suiv. ; Jn 20, 19-25
17 Jn 20, 26-29
18 Jn 21, 1, 14
19 Mt 28, 16, 17
20 Lc 24, 50
21 Gert Lüdemann, What Really Happened to Jesus ? Louisville, 1995, p. 80 ; cf. aussi A. J. M. Wedderburn, Beyond Resurrection, 1999 : « C’est une donnée historique indubitable que, à un certain moment, d’une manière ou d’une autre, les disciples en sont venus à croire qu’ils avaient vu Jésus ressuscité ». Cf. Frédéric Guillaud, Catholix Reloaded, p. 137
22 Mc 16, 4 ; Jn 20, 7 ; Lc 24, 3 ; Mt 28, 11-13
23 Mt 28, 11-13
24 Lucien, Apologétique, p. 552
25 « Comment des hommes pauvres, sans esprit, et qui n’osaient se montrer, auraient-ils osé enlever le corps de leur maître ? Si, lorsqu’ils vivaient encore, ils se sont tous enfui, comment, après sa mort, n’auraient-ils pas craint cette multitude de gens armés ? Et encore, est-ce qu’ils pouvaient renverser la pierre du sépulcre qui ne pouvait être soulevée que par plusieurs bras ? Est-ce que le sceau public n’y avait pas été apposé ? Pourquoi d’ailleurs ne l’ont-ils pas dérobé la première nuit, lorsqu’il n’y avait aucune garde au tombeau ? car ce n’est que le jour du sabbat qu’ils demandèrent une garde à Pilate. Que signifient encore ces suaires que Pierre vit placés dans le sépulcre ? Si les disciples avaient voulu dérober le corps, ils ne l’eussent pas enlevé dépouillé de son linceul, non-seulement par respect, mais encore pour ne pas être retardés par cette opération et donner aux soldats les moyens de s’emparer d’eux, d’autant plus que la myrrhe était tellement gluante et collée au corps et au linceul qu’il était fort difficile de le détacher du corps. Tout ce qu’on a dit sur ce vol prétendu n’a donc aucune vraisemblance, et tout ce que les Juifs ont amassé pour obscurcir le fait de la résurrection n’a servi qu’à le rendre plus éclatant, car, en publiant que les disciples ont enlevé le corps de Jésus, ils avouent que le corps n’était plus dans le sépulcre. Or, la crainte dont les apôtres étaient remplis, et le soin avec lequel les soldats gardaient le tombeau démontrent l’impossibilité de cet enlèvement » Saint Jean Chrysostome, Homélie 90, cité par saint Thomas d’Aquin, Catena Aurea, en commentaire de Mt 28, 11-15.
26 « Si Jésus était enterré dans ce tombeau, il n’y aurait jamais eu de religion chrétienne. Le tombeau de Talpiot était grand et connu. Tous les habitants de Jérusalem savaient à quelle famille il appartenait. S’il avait appartenu à la famille de Jésus, c’est là que les autorités de Jérusalem se seraient rendues dès le matin de Pâques pour effectuer leurs recherches. Cela ne leur aurait pas pris une heure pour vérifier que le corps de Jésus était bien couché sur un des lits funéraires. Si Talpiot était le tombeau de famille de Jésus, les autorités juives n’ont pas pu ne pas aller vérifier sur place et il n’y aurait jamais eu de religion chrétienne » Émile Carp, cité par Lucien, Apologétique, p. 554
27 Cf. Frédéric Guillaud, Catholix Reloaded, p. 127-133.
28 Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, IIa IIae, q. 1, a. 4, ad 1
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