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Un géant contre l’arianisme

Le saint évêque de Poitiers, vieux lutteur pour la foi authentique et docteur de l’Église.

 

Contexte et naissance

Saint Hilaire naît en Aquitaine. Lorsqu’il vient au monde, l’Empire Romain d’Occident est encore debout, mais vacille. Les barbares se pressent aux portes du monde civilisé, qui les contient de plus en plus mal.

C’est donc au début du IVe siècle qu’Hilaire vient à la vie : il semble bien qu’il se convertisse au christianisme à l’âge adulte, par la lecture de l’Évangile de saint Jean dans son prologue (notre « dernier évangile » actuel). Son baptême l’ouvre alors à une particulière ferveur, en particulier quant aux choses de la foi. À la mort de l’évêque de Poitiers, Mayence, Hilaire est appelé à lui succéder… nous sommes dans les années 350-355.

Évêque, Hilaire est avant tout pasteur : il est celui qui reçoit le futur saint Martin, qui vient de quitter l’armée, et l’ordonne exorciste. Il le poussera à évangéliser les campagnes en s’y établissant. Martin fondera ainsi le monastère de Ligugé.

La lutte contre l’Arianisme

La grande œuvre de saint Hilaire sera toutefois sa lutte contre l’hérésie arienne.

Le concile de Nicée avait proclamé que le Fils est consubstantiel au Père : les Ariens continuaient toutefois à affirmer que le Fils n’est pas Dieu mais un homme divinisé, choisi pour une mission particulière. Peu à peu, ils ont réussi à attirer vers leur position erronée jusqu’à l’empereur lui-même : d’un concile trafiqué à l’autre, celui-ci a fait condamner le grand évêque d’Alexandrie, saint Athanase, voué à l’exil. L’empereur exige désormais des autres évêques qu’ils approuvent cette mesure. Hilaire, évêque de Poitiers, reçoit ce mandement de sa part via l’évêque d’Arles, soumis au souverain inique. Hilaire ne se laisse pas intimider mais proclame en réponse sa foi catholique droite.

En 356, il est donc condamné à la déportation à son tour, vers l’Asie Mineure. Mettant à profit son exil, Hilaire met en train son principal ouvrage, le De Trinitate, répondant aux grandes erreurs des Ariens. Il noue en outre en Asie de nombreux contacts qui lui permettront de ramener à la foi authentique bon nombre d’hérétiques. L’inquiétude gagne ainsi peu à peu les Ariens, qui demandent à l’empereur de renvoyer Hilaire en Gaule. C’est chose faite en 360 : le saint revient par l’Italie.

Retour vers Poitiers

Faisant étape à Rome, il y rencontre le pape Libère. De retour à Poitiers, il prend soin de son peuple jusqu’à la fin de ses jours. Il composera entre autres un certain nombre de chants liturgiques, à destination de ses ouailles, dont certains passeront à la tradition de l’Église universelle (on lui attribue par exemple la magnifique hymne Beata nabis gaudir, chantée à Laudes le jour de la Pentecôte). C’est sous son autorité que la vie monastique, inaugurée en Gaule par saint Martin, s’organise. Il meurt à Poitiers en 368.

En sa personne, l’Église célèbre un homme de foi, qui pour l’honneur de la société des saints a tout supporté. Faisons nôtre l’oraison de cette messe :

Dieu, qui avez donné à votre peuple le bienheureux Hilaire comme ministre du salut éternel, nous vous supplions que celui qui fut maître de vie sur cette terre deviennent notre intercesseur au Ciel.

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