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Jeudi de la troisième semaine de carême

Carême 2024
Jeudi de la troisième semaine de carême
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Chemin de carême avec Claves.org : jeudi de la troisième semaine de carême

« En ce temps-là, Jésus, étant sorti de la synagogue, entra dans la maison de Simon. Or la belle-mère de Simon était retenue par une forte fièvre ; et ils le prièrent pour elle. Alors, debout, auprès d’elle, il commanda à la fièvre, et la fièvre la quitta. Et se levant aussitôt, elle les servait. Lorsque le soleil fut couché, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenaient. Et lui, imposant les mains sur chacun d’eux, les guérissait. Et les démons sortaient d’un grand nombre, criant et disant : Vous êtes le Fils de Dieu. Mais il les menaçait, et il ne leur permettait pas de dire qu’ils savaient qu’il était le Christ. Lorsqu’il fut jour, il sortit, et alla dans un lieu désert ; et les foules le cherchaient ; et elles vinrent jusqu’à lui, et elles voulaient le retenir, de peur qu’il ne les quittât. Il leur dit : il faut que j’annonce aussi aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Et il prêchait dans les synagogues de Galilée ». (Lc 4, 38-44)

À Rome, pendant le carême, la messe a lieu chaque jour dans une église particulière, on parle de « station ». Aujourd’hui, il s’agit de l’église des saints Côme et Damien. Ces derniers étaient, dit-on, des thaumaturges, voire des médecins ; tout comme saint Luc qui nous rapporte dans l’évangile l’épisode de la guérison de la belle-mère de Simon.

La messe met ainsi fortement l’accent sur la santé spirituelle et corporelle. On peut déjà voir en trame tout le drame du péché … Cette maladie de l’âme qui peut me faire perdre la vie divine, quand le péché est mortel, et qui peut attiédir ma relation avec le Christ quand il s’agit de péché véniel !

Ce qui est surprenant de prime abord c’est justement, que cette guérison peut paraître anodine, alors que Jésus nous a habitués à des miracles plus retentissants.

Il ne ressuscite pas un mort, ne rend pas la vue à un aveugle, ne rend pas la locomotion à un paralytique … il guérit une simple fièvre ! Depuis le début de son ministère public, Jésus est présenté comme guérissant les infirmités, Il est celui qui sauve, qui libère, qui soulage.

Mais pourquoi alors de si petites guérisons ? On aime le sauveur quand il fait des guérisons spectaculaires : voilà des guérisons qui touchent les esprits ! Mais là, guérir une fièvre, c’est s’attaquer à un mal bien ordinaire.

C’est que le Christ n’est pas là seulement pour faire de grandes œuvres spectaculaires, mais Il est aussi là pour nous rejoindre dans tous les aspects les plus modestes et quotidiens de notre vie.

Or le démon est malin alors il essaie de m’installer dans une routine, de m’habituer à l’extraordinaire, de me faire trouver fade cette présence de Dieu sans cesse à mes côtés. Le terrible danger de la tiédeur guette alors …

Elle se caractérise notamment par le fait de ne plus lutter contre les péchés véniels et de les relativiser. Il n’y a pas mort d’homme !

Le Cantique des cantiques nous avertit « de prendre garde aux petits renards qui ravagent les vignes » (Cant 2, 15).Il ne parle pas des lions ou des léopards ; mais des petits renards ! C’est que les lions et les autres bêtes féroces, on en a peur ; aussi on prend les mesures pour s’en garder et les empêcher de nuire. Mais les petits renards, on ne les craint pas ; et, en attendant, ils ravagent les vignes, parce qu’ils creusent des trous et ainsi font sécher les racines.

C’est pourquoi, quoique légères, les fautes que l’on s’obstine à vouloir et à commettre sciemment, font se dessécher les bons désirs, qui sont les racines de la vie spirituelle, et, par-là, conduisent une âme à sa ruine.

L’Ecclésiastique nous prévient que « celui qui méprise les petites choses tombera peu à peu »(Eccli 19, 1). De chute en chute, on arrive aux précipices.

Ne disons donc pas que l’habitude des fautes vénielles est un mal léger, mais prenons garde aux conséquences. La mauvaise habitude est un ulcère qui infecte l’âme, et, en la rendant faible dans la résistance aux petites tentations, lui enlève progressivement la force nécessaire pour vaincre les grandes.

Saint Augustin de son côté nous dit : « ne méprisez pas vos fautes parce qu’elles sont petites, redoutez-les parce qu’elles sont nombreuses ; si ce n’est pas leur poids, c’est leur multitude qui peut causer votre ruine. »

Tâchons donc, alors que nous sommes à la mi-carême, de réfléchir sur notre degré d’amitié avec le Christ, sur cette conversion profonde de notre cœur qu’il nous faut opérer. Pour ce faire, prenons la ferme résolution de couper ces attaches désordonnées, ces petites maladies de l’âme que nous devons présenter au grand médecin de nos âmes.


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