Références
↑1 | « Rallié » est l’épithète accolée par certains partisans des sacres du 30 juin 1988 aux prêtres et fidèles qui n’ont pas suivi Mgr Lefebvre après les sacres du 30 juin 1988, et qui ont été reconnus par la hiérarchie sur la base du motu proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988. Elle renvoie au fameux « ralliement » à la forme républicaine du régime, préconisé aux catholiques français par Léon XIII (encyclique Au milieu des sollicitudes du 16 février 1892). Elle se veut péjorative, car les fidèles qui ont suivi les consignes du ralliement se seraient « ralliés » à une idéologie néfaste pour bénéficier de la protection du pouvoir en place. Sans préjuger évidemment de l’opportunité pastorale et politique du fameux document pontifical, je fais remarquer que, dans l’Église catholique, un prêtre qui sollicite et reçoit une mission de la hiérarchie ne se « rallie » à rien d’étranger au sacerdoce catholique, bien au contraire. |
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↑2 | Yves Chiron, Histoire des traditionalistes, Paris, Éditions Tallandier, 2022, 638 pages. |
↑3 | Cf. Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement, Paris, Seuil, 2018, 284 p. ; recension dans Sedes Sapientiæ, n° 145, septembre 2018. |
↑4 | Jacques Maritain, Le Paysan de la Garonne, Desclée de Brouwer (1re éd. 1966). Il stigmatise « la fièvre néo-moderniste fort contagieuse, du moins dans les cercles dits “intellectuels”, auprès de laquelle le modernisme du temps de Pie X n’était qu’un modeste rhume des foins » (p. 16). |
↑5 | Étienne Gilson, Les tribulations de Sophie, Vrin, 1967. « Le désordre envahit aujourd’hui la chrétienté ; il ne cessera que lorsque la Dogmatique aura retrouvé son primat naturel sur la pratique. On doit pouvoir regretter qu’elle soit menacée de le perdre à jamais » (p. 13). |
↑6 | Cf. Y. Chiron, op. cit., pp. 216-217. Cet indult a été concédé à la suite de la demande d’un certain nombre de personnalités du monde des lettres et des arts, dont la célèbre romancière Agatha Christie. |
↑7 | Jean Madiran, « Le choix n’est pas entre “le concile” et “le schisme” », Itinéraires, Supplément Voltigeur n° 172 du 15 novembre 1989, p. 1. |
↑8 | On se reportera à la documentation précise d’Yves Chiron. Pour les revues, outre Itinéraires, citons La Pensée catholique, L’Homme Nouveau, Le combat de la foi, Courrier de Rome, Forts dans la foi, Monde et Vie, La Contre-Réforme catholique. Parmi les associations, Les Silencieux de l’Église, Una Voce, l’Opus sacerdotale, l’Association Noël Pinot, les nombreuses Associations Saint-Pie-V et leur Comité de coordination (Gérard Saclier de la Bâtie). Pour les personnalités laïques, Pierre Lemaire, Marcel De Corte, les frères Charlier, Louis Salleron, Michel de Saint-Pierre, Pierre Debray, Éric de Saventhem… Pour les prêtres, les pères dominicains Calmel, Guérard des Lauriers et de Chivré ; Mgr Ducaud-Bourget, les pères Joseph de Sainte-Marie, Barbara et Vinson, les abbés Berto, Dulac, de Nantes, Coache… |
↑9 | Le Concile en question. Correspondance Congar-Madiran sur Vatican II et sur la crise de l’Église, Dominique Martin Morin, 1985. |
↑10 | Jean Madiran, art. cit., pp. 4-6, soulignement de l’auteur. |
↑11 | Y. Chiron, op. cit., pp. 219 et 303. En octobre 1976, l’abbé Coache évaluait le nombre de prêtres célébrant le rite traditionnel à plus de 800, et le nombre de centres liturgiques à 500. |
↑12 | Jean Madiran en publie toutes les pièces dans Itinéraires, à partir du numéro de juillet-août 1975. |
↑13 | Jean Madiran, « Duo dubia », Itinéraires, n° 330 de février 1989, pp. 22-23. |