Retrouvez ici la première conférence et les précédentes.
L’homme, incomplet car sa nature est inadéquate au don reçu de la grâce, cherche à se réaliser. Il peut se grandir, chercher à se trouver dans l’accumulation des biens, des honneurs, des plaisirs du monde. Il peut aussi, au contraire, se réduire, donner jusqu’à risquer le manque, se dépouiller, pour revenir à l’essentiel. Se mettant en situation de besoin, il se rend capable de communier, avec Dieu et avec son prochain.
Nous poursuivons notre première partie d’École de prière avec saint Ignace d’Antioche, père apostolique, successeur de saint Pierre comme évêque d’Antioche et mort martyr à Rome au début du IIe siècle.
« Car, depuis que mes chaînes m’ont rendu digne de porter un nom d’une beauté toute divine, je me plais ainsi à féliciter les Églises, en même temps que je leur souhaite une union semblable à celle de la chair et de l’esprit dans la personne de Jésus-Christ, notre vie éternelle ; une union de foi et de charité à laquelle rien n’est préférable, une union aussi étroite que celle de Jésus-Christ avec son père : union qui élève au-dessus des persécutions du prince de ce monde, qui fait sortir triomphant de l’épreuve et met en possession du Seigneur. » (Saint Ignace d’Antioche, Épitre aux Magnésiens).